Le Démon de la pleine lune
Par Nicole, vendredi 2 fĂ©vrier 2007 à 13:28 :: Vie au village :: #4 :: rss ::
Aujourd'hui, jour de pleine lune. Au programme, la journée doit se terminer par une fondue-lune, soit une fondue au restaurant d'altitude à Bendolla, ce soir, puis une montée des pistes jusqu'au sommet de l'Orzival à la lumiÚre de la pleine lune.
Aujourd'hui, jour de pleine lune. Un coup de fil à 07h07 ce matin alors que mes paupiÚres ne se décidaient que difficilement à s'ouvrir. Cet événement n'était pas vraiment au programme.
C'Ă©tait le moment. AprĂšs des jours de retard et des fausses alertes, la vache allait enfin mettre bas. Enfin, nous l'espĂ©rions. Dans les tremblements de la prĂ©cipitation, j'ai saisi au vol chaussettes et sous-vĂȘtements dans le panier Ă linge sale (inutile de faire mieux pour la circonstance), rĂ©cupĂ©rĂ© les vĂȘtements et chaussures prĂȘts pour l'emploi sur le balcon, attrapĂ© appareil-photos et clĂ©s au vol. Il m'a tout juste fallu une dizaine de minutes pour rejoindre l'Ă©table. Un exploit Ă relever!
Et l'attente a commencĂ© dont voici un bref rĂ©sumĂ© par Ă©crit, en images et en vidĂ©os. Il vous suffit de cliquer sur l'illustration ci-contre pour ouvrir la galerie-photos. Attention, certaines d'entre elles ne sont pas vraiment appĂ©tissantes. Ămes sensibles...
Je commence.
A ses tĂ©tines, on ne pouvait louper la vache. E-normes. De quoi renvoyer Pamela Anderson Ă ses opĂ©rations. D'abord tranquille, elle a fini par se contracter et haleter, les yeux exorbitĂ©s. Au bout d'un moment, elle s'est relevĂ©e et s'est mise Ă brouter. Mais le travail a recommencĂ©. Elle s'est recouchĂ©e au risque de faire exploser ses tĂ©tines... De façon presque inespĂ©rĂ©e, le placenta est sorti assez rapidement. Une pause Ă nouveau jusqu'Ă ce qu'apparaisse une des pattes antĂ©rieures du petit veau. La vache s'est relevĂ©e. Pas longtemps. Enfin, 2 belles et grosses pattes sont apparues, que le vacher s'est empressĂ© d'harnacher pour les empĂȘcher de repartir en sens inverse et pour accompagner la maman dans son travail. Le museau a commencĂ© Ă pointer, Ă peine reconnaissable sous la gangue protectrice du placenta. La gangue s'est brisĂ©e et le museau, langue pendante, a pris son premier bol d'air. Puis, tout s'est accĂ©lĂ©rĂ© et je garde de ces instants un souvenir confus et prĂ©cipitĂ©. Une bĂȘte Ă premiĂšre vue plus lourde que moi s'est ainsi complĂštement dĂ©gagĂ©e et a fini, suintante, sur la paille, un veau passablement interloquĂ©, vigoureusement malaxĂ© et frottĂ© par des bĂȘtes bizarres, sans cornes (enfin...?) et Ă 2 pattes. Le veau a rapidement Ă©tĂ© dĂ©placĂ© dans un petit espace ammĂ©nagĂ© pour lui. Il a ensuite Ă©tĂ© contraint de boire le premier lait de sa mĂšre, mais aussi contraint pour apprendre Ă le faire, afin d'avoir les forces suffisantes pour tester ses 4 Ă©chasses Ă sabot.
Tout au long du processus, le vacher s'est volontiers appliquĂ© m'expliquer nombre de choses pour rĂ©pondre Ă mes questions. Il trouvait mĂȘme les comparaisons les plus efficaces et rapides Ă ma comprĂ©hension en dĂ©crivant une espĂšce de liquide huileux de "crĂšme de jour". Eclats de rire. Bref, selon lui, la naissance Ă laquelle j'avais assistĂ© Ă©tait tout simplement "acadĂ©mique".
Do, le propriétaire avait emmené avec lui une bouteille de vin chaud, pour la maman, et de la teinture d'iode, pour le petit. Au regard du vacher, mi-excédé mi-amusé en écoutant ses instructions, il était aisé de comprendre que chaque propriétaire y aller de son remÚde de bonne femme.
Sur le pas de la porte, j'ai encore promis Ă l'heureux propriĂ©taire que je ferai un saut Ă l'agence pour saluer tout le monde avant de rentrer me rafraĂźchir. J'y ai Ă©tĂ© accueillie par des hauts cris, mon odeur Ăącre ne leur convenait apparemment pas. Le temps d'avaler un bol de cĂ©rĂ©ales pour me rendre compte que cette odeur me serait Ă moi-mĂȘme insupportable. Des soins adĂ©quats s'imposaient donc. Ce que j'entrepris sans tarder et ceci jusqu'aux plus menus objets qui m'avaient accompagnĂ©s dans cette aventure!
...Bizarre de se retrouver assise entre un guichet et un écran d'ordinateur une petite heure plus tard, bien que le quotidien reprenne vite le dessus. Et ce soir, fut une soirée magnifique, une excellente fondue et une descente de pistes de ski au clair de lune, j'ose à peine vous en parler! Mais ceci pour le prochain épisode...
Ce vélage en images
N.B. Les messages de l'ancien blog (octobre 2006 Ă janvier 2007) sur l'ancien Immoblog
Aujourd'hui, jour de pleine lune. Un coup de fil à 07h07 ce matin alors que mes paupiÚres ne se décidaient que difficilement à s'ouvrir. Cet événement n'était pas vraiment au programme.
C'Ă©tait le moment. AprĂšs des jours de retard et des fausses alertes, la vache allait enfin mettre bas. Enfin, nous l'espĂ©rions. Dans les tremblements de la prĂ©cipitation, j'ai saisi au vol chaussettes et sous-vĂȘtements dans le panier Ă linge sale (inutile de faire mieux pour la circonstance), rĂ©cupĂ©rĂ© les vĂȘtements et chaussures prĂȘts pour l'emploi sur le balcon, attrapĂ© appareil-photos et clĂ©s au vol. Il m'a tout juste fallu une dizaine de minutes pour rejoindre l'Ă©table. Un exploit Ă relever!

Je commence.
A ses tĂ©tines, on ne pouvait louper la vache. E-normes. De quoi renvoyer Pamela Anderson Ă ses opĂ©rations. D'abord tranquille, elle a fini par se contracter et haleter, les yeux exorbitĂ©s. Au bout d'un moment, elle s'est relevĂ©e et s'est mise Ă brouter. Mais le travail a recommencĂ©. Elle s'est recouchĂ©e au risque de faire exploser ses tĂ©tines... De façon presque inespĂ©rĂ©e, le placenta est sorti assez rapidement. Une pause Ă nouveau jusqu'Ă ce qu'apparaisse une des pattes antĂ©rieures du petit veau. La vache s'est relevĂ©e. Pas longtemps. Enfin, 2 belles et grosses pattes sont apparues, que le vacher s'est empressĂ© d'harnacher pour les empĂȘcher de repartir en sens inverse et pour accompagner la maman dans son travail. Le museau a commencĂ© Ă pointer, Ă peine reconnaissable sous la gangue protectrice du placenta. La gangue s'est brisĂ©e et le museau, langue pendante, a pris son premier bol d'air. Puis, tout s'est accĂ©lĂ©rĂ© et je garde de ces instants un souvenir confus et prĂ©cipitĂ©. Une bĂȘte Ă premiĂšre vue plus lourde que moi s'est ainsi complĂštement dĂ©gagĂ©e et a fini, suintante, sur la paille, un veau passablement interloquĂ©, vigoureusement malaxĂ© et frottĂ© par des bĂȘtes bizarres, sans cornes (enfin...?) et Ă 2 pattes. Le veau a rapidement Ă©tĂ© dĂ©placĂ© dans un petit espace ammĂ©nagĂ© pour lui. Il a ensuite Ă©tĂ© contraint de boire le premier lait de sa mĂšre, mais aussi contraint pour apprendre Ă le faire, afin d'avoir les forces suffisantes pour tester ses 4 Ă©chasses Ă sabot.
Tout au long du processus, le vacher s'est volontiers appliquĂ© m'expliquer nombre de choses pour rĂ©pondre Ă mes questions. Il trouvait mĂȘme les comparaisons les plus efficaces et rapides Ă ma comprĂ©hension en dĂ©crivant une espĂšce de liquide huileux de "crĂšme de jour". Eclats de rire. Bref, selon lui, la naissance Ă laquelle j'avais assistĂ© Ă©tait tout simplement "acadĂ©mique".
Do, le propriétaire avait emmené avec lui une bouteille de vin chaud, pour la maman, et de la teinture d'iode, pour le petit. Au regard du vacher, mi-excédé mi-amusé en écoutant ses instructions, il était aisé de comprendre que chaque propriétaire y aller de son remÚde de bonne femme.
Sur le pas de la porte, j'ai encore promis Ă l'heureux propriĂ©taire que je ferai un saut Ă l'agence pour saluer tout le monde avant de rentrer me rafraĂźchir. J'y ai Ă©tĂ© accueillie par des hauts cris, mon odeur Ăącre ne leur convenait apparemment pas. Le temps d'avaler un bol de cĂ©rĂ©ales pour me rendre compte que cette odeur me serait Ă moi-mĂȘme insupportable. Des soins adĂ©quats s'imposaient donc. Ce que j'entrepris sans tarder et ceci jusqu'aux plus menus objets qui m'avaient accompagnĂ©s dans cette aventure!
...Bizarre de se retrouver assise entre un guichet et un écran d'ordinateur une petite heure plus tard, bien que le quotidien reprenne vite le dessus. Et ce soir, fut une soirée magnifique, une excellente fondue et une descente de pistes de ski au clair de lune, j'ose à peine vous en parler! Mais ceci pour le prochain épisode...
Ce vélage en images
N.B. Les messages de l'ancien blog (octobre 2006 Ă janvier 2007) sur l'ancien Immoblog
Commentaires
1. Le dimanche 4 fĂ©vrier 2007 à 17:50, par Gertrude
2. Le lundi 5 fĂ©vrier 2007 à 08:46, par Sibylle
3. Le dimanche 25 fĂ©vrier 2007 à 20:57, par pasco
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Si ça joue, c'est quand même plus sympa... pas besoin d'attendre mon réveil tardif en cas de congé :-) Merci d'avance pour votre inestimable contribution!
Smilies ou binettes: débutez vos commentaire avec du texte, pas avec un smily. Ça fait gicler les retours à la ligne et je ne trouve pas la solution au problème.
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