Les samedis Ă l'agence
Par Nicole, dimanche 25 fĂ©vrier 2007 à 17:36 :: DepĂŞches de l'agence :: #48 :: rss ::

La préparation de ces fameux samedis se précipite le vendredi. Complémentation des dossiers de départs et d'arrivées, remplissage des stocks de papiers et de prospectus en tout genre, etc. Quant au service technique et de nettoyage, c'est de nombreux sacs de linge à préparer, une planification soigneuse des nettoyages pour les équipes du lendemain et... beaucoup de clés à trier (photo). Tout ceci sans trop entrer dans de fastidieux détails. Peut-être une autre fois.
Le lendemain, les départs s'organisent selon la météo. Les locataires doivent libérer leur logement vers 10 heures au plus tard. Parmi eux, il y a les lève-tôt ou ceux qui doivent repartir loin que nous avons vus pour la dernière fois la veille et dont les clés seront retrouvées dès notre arrivée dans la boîte aux lettres de l'agence. Il y a les sportifs qui souhaitent s'adonner à une enième et ultime journée de ski et nous ramènent vite fait leur matériel avant de rejoindre les pistes. Ceux-ci sont bien souvent des Suisses qui n'auront que quelques toutes petites heures de route avant d'arriver chez eux le soir. S'égrène ensuite le chapelet de couples, d'amis ou de familles qui s'en vont peu à peu, certains pressés, d'autres pas, certains discrets, d'autres ne tarissant pas d'éloges sur leurs beaux jours, jusqu'aux derniers, ceux qui n'atteignent notre bureau qu'en traînant la patte. L'heure de la fin des vacances a bel et bien sonné pour tout le monde.
Ces derniers samedis, nous n'avons même pas eu le temps de faire une dernière mise au point de notre organisation avant le branle-bas de combat. Nous ne pouvions non plus deviner si la personne qui se présenterait au tour suivant serait pour nous quitter ou pour arriver car nombre de familles étaient tout simplement partis tôt de chez elles afin de gagner un jour de soleil et de ski avant de revenir chercher les clés de leur logement, plus tard dans l'après-midi. Classeur vert des départs, classeurs rouges des arrivées, ils volent ainsi en tout sens.
La matinée s'écoule, mais nous ne la voyons pas passer. Le soleil se lève, avance, mais les ombres passent inaperçues sur nos bureaux. Les estomacs commencent à se manifester, mais nous en ignorons les premiers signes. La cloche de l'église sonne, il est déjà midi. Appels inquiets de clients à venir qui nous demandent à quelle heure ouvre à nouveau l'agence. Sur ceux, la première équipe file au restaurant se sustenter pour relayer la 2ème 1 heure plus tard. On en profite pour jeter un coup d'oeil aux journaux car même le café s'est bu sur le pouce dans la matinée. Puis on revient.

Avez-vous fait bonne route? Y avait-il beaucoup de trafic?Notez qu'elles ne sont cette année pas du type:
ça a été pour mettre les chaînes?

Ce samedi par exemple, bien des neuchâtelois sont arrivés tôt car ils ont pris peur au moment du réveil. Il pleuvait beaucoup sur le plateau. Du coup, ils se sont hâtés de refermer le coffre de leur voiture en priant le ciel que leur destination ne soit pas rendue inaccessible par les mètres de neige. Surtout dans la vallée. Mais ils sont arrivés sans encombres et avec étonnement dans d'excellentes conditions. Surprenant pour eux, pas pour nous. Autant que l'était surprenant pour nous d'apprendre qu'il pleut des cordes partout ailleurs qu'en Valais... M'enfin.
Puis la question classique à démentir sans condition, ritournelle de la saison 2006-2007:
- Alors la neige...?
- Vous ne la voyez pas?
- Et sur les pistes?
- Venez sans autre râler si les conditions ne vous conviennent pas. On ne vous verra de toute manière plus jusqu'à votre départ.
Parfois, il nous faut renvoyer certaines familles en leur indiquant le chemin de l'autre agence de Grimentz, Grimentz-Location. Vous devrier voir la tête dépitée de certains "Mais... je suis pourtant bien chez Salamin...?!?!?" Eh oui, mais la variété de nos noms de famille dans ce milieu si cosmopolite et fourni qu'est notre village en rendrait jaloux plus d'un. Si si, croyez-nous

Les jambes fourbues et la langue pâteuse, nous récapitulons petit à petit le nombre d'arrivées, préparons les annonces tardives (clé et plan sous enveloppe) et réglons les organisations ou problèmes de dernière minute car nos clients s'installent dans leur logement. Peut-être vous parlerons-nous une autre fois des grands râleurs ou des éternels insatisfaits, certainement plus des autres, de ces gens hilares qui reviennent chercher une fourre de duvet ou nous demander un adaptateur, de ceux inquiets pour un rien que nous tentons de rassurer d'un conseil pratique de circonstance.
Lors d'une de ces journées, nous apercevons - quand nous l'apercevons - pafois du coin de l'oeil une tête connue qui, jugeant l'encombrement de notre hall, finit par remettre à plus tard sa visite et referme la porte avec un petit signe de la main.
La journée terminée, il ne reste plus grand chose de la soirée et certainement plus l'énergie pour entreprendre beaucoup de choses. Le retiré de chaussures se mue alors en une activité d'une extrême volupté et le dépliage de jambes sur la table du salon en un exercice d'apaisement incomensurable. Le film de hier à la télé a par ailleurs parfaitement rempli son rôle de délassement pour compléter le tableau.
Tout ce petit monde arrivé va maintenant envahir commerces du village et pistes de ski. Chez nous comme ailleurs. Et chacun aura plus que son lot de travail durant la semaine à venir.
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