Semaine fastidieuse en montagne comme ailleurs, semble-t-il. Non contentes de nous annoncer des intempéries en Europe, les chaînes télévisées n'ont filmé que des portions de petits bobos de la nature.

Quoique. Les nôtres sont moindres, soyez rassurés. Nous souffrons peu de vent ou d'inondations, dans la région, maux des pays plats par excellence. Les éboulements, les avalanches, éventuellement le feu ou le barrage qui se fendrait (dans l'imaginaire des habitants angoissés) sont les catastrophes qui nous menace(raie)nt plutôt.

Mais la neige. Et celle-ci s'est mise à tomber en grosses couches au début de la semaine.

De manière semblable à l'année dernière, le temps a viré au frais pour le passage à des mois censés plus cléments. Mais au lieu de nous en mettre un petit peu chaque matin, quasi tout est tombé en une nuit et la nature s'est réveillée quelque peu fripée - et nous dépités - : de nombreux arbres ont cédé, par branche ou au tronc sous le poids de la masse comme le beau cerisier qui figure sur la belle illustration du 18 avril dernier, s'abattant parfois sur des routes.

L'herbe qui commençait à prendre de la hauteur est maintenant tout aplatie dans les prés et mord largement les bordures. Le contraste de son beau vert sombre et du blanc immaculé retient l'attention.

Les activités villageoises ont à peine été modifiées: des inversions de programmes pour certains entrepreneurs, les services de la voirie qui ressortent les chasse-neige au beau milieu de la matinée et quelques frileux une bonne veste de l'armoire. Le village de Zinal s'est quant à lui retrouvé coupé du monde, le temps d'un dernier flocon.

Les précipitations tant attendues en décembre nous sont enfin parvenues! :-D
Mais au premier rayon, tout sera à nouveau oublié.