Le pain du braconnier, des fromages d’alpage, des plantes de montagne ou encore du génépi… Diverses spécialités du val d’Anniviers étaient présentées samedi dans la ruelle fleurie du village de Grimentz. À l’occasion de la Semaine du goût qui se déroule du 13 au 23 septembre dans toute la Suisse, la commune a accueilli les gourmands à l’affût de nouvelles découvertes gustatives. Il en était de même pour Sion, qui a attiré une foule de curieux. Immersion dans deux lieux et, surtout, dans deux ambiances différentes…

Authenticité et partage
Grimentz... Ses balcons ornés de géraniums, ses raccards typiques, et surtout, ses habitants accueillants. C’est volontiers que Michelle Genoud de l’office du tourisme, croisée par hasard, nous a guidés dans le village à la rencontre de ses petits commerçants et de leurs stands. Ainsi, nous avons fait la connaissance de Janique et d’Alain Blatti, les confituriers du village. Framboises à l’estragon, pommes au géranium, pétales de roses, les saveurs de leurs produits sont pour le moins particulières. «On essaie d’encourager les gens à faire autre chose de la confiture que des tartines», explique Janique Blatti. «Grâce à leurs goûts originaux, nos confits, notamment, peuvent accompagner différents mets, tels que la viande, le fromage, ou encore le foie gras.» Les deux commerçants ont donc fait connaître aux passants leurs mélanges originaux, en mettant l’accent sur le partage. «Le but n’est pas seulement de promouvoir nos confitures, mais aussi de dialoguer, d’échanger des recettes.» Une opinion que partageaient les autres teneurs de stands, de la boulangère à la fromagère.

Du choix et du monde
C’est une ambiance tout à fait différente qui régnait dans les rues de Sion, au même moment. Une soixantaine de stands mais, surtout, un monde fou, à un point tel qu’il était parfois difficile de se frayer un chemin dans la rue des Tanneries. Une approche ludique et didactique du goût était au programme, grâce aux restaurateurs et aux encaveurs de la ville, qui offraient une palette de choix plus large qu’à Grimentz. Difficile, néanmoins, de discuter avec ces derniers tant ils avaient à faire. Utopique, il va sans dire, d’espérer se faire guider par une personne de l’office du tourisme. La fête du goût à Sion a bien sûr été une grande réussite, de par sa quantité de produits proposés et grâce à une atmosphère festive. Mais nous n’y avons pas retrouvé l’ambiance intimiste de Grimentz. «Ce qui fait notre plus est certainement le charme d’un petit village, traditionnel et convivial», avance Michelle Genoud. Un choix difficile pour l’année prochaine! Quoique la capitale et le village ne soient pas si éloignés l’un de l’autre...
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