Nos poubelles, un outil statistique de peu de valeur?
Par Nicole, vendredi 4 janvier 2008 à 23:18 :: Actu :: #351 :: rss ::

Drôle d'idée? Pas tant que ça. A Naples, elles ont le mérite de chasser les touristes. Ici, on préfère faire avec et en tirer bénéfice. Futés, les valaisans

Avez-vous déjà rêvé de savoir
précisément combien de personnes
sont présentes dans votre
station touristique, soit en
sĂ©jour, soit en excursion, soit Ă
l’année, soit pour venir travailler?
Devez-vous planifier des
moyens de transport internes,
des infrastructures Ă utiliser
quotidiennement, des besoins
en personnel ou de nouvelles
voies d’accès?
Dans le tourisme, les données statistiques sont vraiment pauvres. Seules les nuitées hôtelières recueillies chaque mois nous permettent de savoir combien de touristes logeant à l’hôtel ont séjourné dans la destination. Quant au nombre de personnes louant un appartement et un chalet, il n’est connu officiellement qu’une fois la saison terminée, sur la base d’un sondage qui ne donne qu’une idée approximative du nombre de touristes en parahôtellerie. Enfin, pour tous ceux qui séjournent dans leur résidence secondaire, il n’y a pas de statistique de leur occupation effective mais uniquement une estimation à partir d’un nombre forfaitaire de jours probables d’occupation. Et pour les touristes d’un jour qui viennent en excursion dans un lieu touristique, il n’existe pour l’heure aucune statistique.
Grâce aux indicateurs indirects
Pour pallier toutes ces lacunes dans la statistique touristique et connaître – enfin – le nombre de personnes, qui, en moyenne mensuelle ont séjourné dans une station touristique, qu’elles soient à l’hôtel, dans un logement ou en visite d’un jour, l’institut Economie et Tourisme de la HES-SO Valais a mis au point une méthode de calcul à partir d’indicateurs indirects. On entend par indicateurs indirects, le nombre de voitures arrivant et partant de la station, la quantité de déchets emmenés mensuellement à l’usine de traitement des ordures, le nombre de tickets à la caisse des magasins ou le degré de saleté des eaux usées provenant de la station. Grâce à des méthodes très complexes de traitement de ces données, méthodes que notre spécialiste, le docteur Miriam Scaglione, a été chercher au Canada, en Angleterre et en Australie, il nous est possible d’estimer, très rapidement à la fin de chaque mois, avec une très petite marge d’erreur et à un faible coût, le nombre de personnes ayant séjourné dans la station.
La nouvelle méthode est fiable
A titre exploratoire, nous avons calculé la fréquentation touristique dans une grande et une petite station. Les résultats ont été probants. Pour les stations intéressées, nous sommes à même maintenant de calculer leur fréquentation touristique, par type d’hôtes (en hôtellerie, en parahôtellerie, en résidence secondaires et en excursions). Nous avons décidé d’étendre cette méthode à d’autres régions intéressées et allons déposer un projet de recherche auprès de la Confédération, avec nos collègues des Grisons, de Lucerne et du Tessin, ainsi qu’avec l’Office fédéral de la statistique et les offices fédéral et cantonal de l’aménagement du territoire. Des instituts suisses et européens sont également intéressés tels que par exemple le BAK et Rütter & Partners en Suisse allemande. Disposer de données touristiques fiables afin de les utiliser pour la planification, les prévisions, les comparaisons et toute autre étude régionale devient enfin possible. Le Valais est en avance et démontre ainsi qu’il est possible d’être innovant, même dans un domaine aussi ardu que la statistique.
INSTITUT ECONOMIE & TOURISME AVEC LE TEAM DE L’OBSERVATOIRE, DR MARIE-FRANÇOISE PERRUCHOUD, DR MIRIAM SCAGLIONE, DR ROLAND SCHEGG, DR MARC SCHNYDER, ERIC STALDER
Dans le tourisme, les données statistiques sont vraiment pauvres. Seules les nuitées hôtelières recueillies chaque mois nous permettent de savoir combien de touristes logeant à l’hôtel ont séjourné dans la destination. Quant au nombre de personnes louant un appartement et un chalet, il n’est connu officiellement qu’une fois la saison terminée, sur la base d’un sondage qui ne donne qu’une idée approximative du nombre de touristes en parahôtellerie. Enfin, pour tous ceux qui séjournent dans leur résidence secondaire, il n’y a pas de statistique de leur occupation effective mais uniquement une estimation à partir d’un nombre forfaitaire de jours probables d’occupation. Et pour les touristes d’un jour qui viennent en excursion dans un lieu touristique, il n’existe pour l’heure aucune statistique.
Grâce aux indicateurs indirects
Pour pallier toutes ces lacunes dans la statistique touristique et connaître – enfin – le nombre de personnes, qui, en moyenne mensuelle ont séjourné dans une station touristique, qu’elles soient à l’hôtel, dans un logement ou en visite d’un jour, l’institut Economie et Tourisme de la HES-SO Valais a mis au point une méthode de calcul à partir d’indicateurs indirects. On entend par indicateurs indirects, le nombre de voitures arrivant et partant de la station, la quantité de déchets emmenés mensuellement à l’usine de traitement des ordures, le nombre de tickets à la caisse des magasins ou le degré de saleté des eaux usées provenant de la station. Grâce à des méthodes très complexes de traitement de ces données, méthodes que notre spécialiste, le docteur Miriam Scaglione, a été chercher au Canada, en Angleterre et en Australie, il nous est possible d’estimer, très rapidement à la fin de chaque mois, avec une très petite marge d’erreur et à un faible coût, le nombre de personnes ayant séjourné dans la station.
La nouvelle méthode est fiable
A titre exploratoire, nous avons calculé la fréquentation touristique dans une grande et une petite station. Les résultats ont été probants. Pour les stations intéressées, nous sommes à même maintenant de calculer leur fréquentation touristique, par type d’hôtes (en hôtellerie, en parahôtellerie, en résidence secondaires et en excursions). Nous avons décidé d’étendre cette méthode à d’autres régions intéressées et allons déposer un projet de recherche auprès de la Confédération, avec nos collègues des Grisons, de Lucerne et du Tessin, ainsi qu’avec l’Office fédéral de la statistique et les offices fédéral et cantonal de l’aménagement du territoire. Des instituts suisses et européens sont également intéressés tels que par exemple le BAK et Rütter & Partners en Suisse allemande. Disposer de données touristiques fiables afin de les utiliser pour la planification, les prévisions, les comparaisons et toute autre étude régionale devient enfin possible. Le Valais est en avance et démontre ainsi qu’il est possible d’être innovant, même dans un domaine aussi ardu que la statistique.
INSTITUT ECONOMIE & TOURISME AVEC LE TEAM DE L’OBSERVATOIRE, DR MARIE-FRANÇOISE PERRUCHOUD, DR MIRIAM SCAGLIONE, DR ROLAND SCHEGG, DR MARC SCHNYDER, ERIC STALDER
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Si ça joue, c'est quand même plus sympa... pas besoin d'attendre mon réveil tardif en cas de congé :-) Merci d'avance pour votre inestimable contribution!
Smilies ou binettes: débutez vos commentaire avec du texte, pas avec un smily. Ça fait gicler les retours à la ligne et je ne trouve pas la solution au problème.
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