Ces jours-ci, nous repensons de manière soutenue à cette gentille scène. En effet, la météo a cessé de nous accorder sa clémence, chose banale à l'approche des fêtes de Pâques [sous-entendu: on s'y attendait]. La neige s'est remise à tomber. Oh rassurez-vous, inutile de lustrer vos chaînes pour en décorer vos roues, le sol s'est réchauffé et les routes conserveront leur inimitable couleur bitume jusqu'à cet automne. Pourtant en haut... la couche vous offre exactement ce qu'il faut de comfort en plus pour la pratique d'un sport de glisse. Mais attention!, la semaine dernière, les explosifs de déclenchement d'avalanches ont intensément hululé au lever du jour. Le danger est marqué [notre météo le dit aussi], preuve en est les relais de la presse sur des événements qui ne nous sont pas si étrangers, bien que sans mal pour ce week-end.

Bref, les enfants des camps ou des colonies, eux, le savent. Ils sont en moyenne près de 500 par saison hivernale, d'après les précieuses infos de Philippe - responsable sécu, à prendre part à ces "workshops" comme les grands aiment à dire. Ils ont appris à reconnaître la signalisation mise en place sur les pistes, ils savent que des piquets jaunes et noirs marquent le danger [vous aussi d'ailleurs], ils peuvent affirmer sans coup férir qu'une piste fermée avec une banderole "avalanche" ne doit pas être outrepassée pour cause... d'avalanche potentielle. L'immoblog itself peut ajouter à cela qui si des employés de la sécu bloquent une piste, c'est probablement parce qu'il y a préparation par minage derrière. Le jour où cela m'est arrivé, je ne les ai pas entendus, pas compris leurs signes après avoir innocemment traversé leur barrage. Une tonne de neige me tombait déjà sur la figure. J'avais juste eu le temps d'apercevoir les roulis de la masse avant d'être happée et emportée. Loin, étonnamment loin! Cette expérience date, mais le souvenir est cuisant.

Comment l'opération se déroulait à ce moment-là en amont? Les enfants sauraient parfaitement vous répondre car ils ont aussi droit à toutes les explications sur la sécurité des pistes et les interventions nécessaires des bonhommes oranges, de leur courage pour affronter le froid lorsque les canons ne sont d'aucune aide, mais surtout - canon ou pas - leur connaissance et leur maîtrise absolue des conditions.

Chacune des banderoles, chaque pancarte, jusqu'aux couleurs des pictos est en règle générale suffisamment explicite pour être comprise par tous [tous, c'est-à-dire toutes les peuplades!] sans devoir taper en bas son dictionnaire de poche [vous ne le prenez jamais sur les pistes??].

Si la chute survient un jour et que les douleurs sont intenses, les enfants apprennent tout ce qu'il faut savoir sur la prise en charge des blessés.

Comment faut-il réagir?

En bons élèves, ils commenceront désormais immédiatement par sécuriser et signaliser le périmètre. Ils descendront ensuite annoncer l'accident au Môsieur des installations. Ce dernier envoie alors du personnel tout particulièrement formé pour ce type d'intervention qui immobilisera puis évacuera le blessé. Descente en luge ou vol en hélico s'ensuivra, mais n'allez pas croire que c'est rigolo avec une jambe cassée! Faut pas essayer de se la jouer.

La suite se passe chez le médecin, c'est un pro aussi, inutile donc de vous y accompagner.

Y a-t-il quelque chose que vous n'ayez pas compris sur le déroulement des opérations? Alors, demandez à votre enfant. Lui saura!