En patois au Coher ou en esperanto sur l'immoblog?
Par Nicole, dimanche 30 mars 2008 à 20:30 :: Petite rĂ©flexion :: #448 :: rss ::

Ce qui se dit depuis des temps immémoriaux dans la rue ou dans nos commerces est simplement transposé ici. Les personnes qui s'expriment le plus souvent sont aussi celles qui ont des choses à dénoncer, des craintes à exprimer. A contrario, ceux qui pourraient argumenter ou rassurer quant aux directions ou aux décisions prises, les "opinionleaders", n'en ont pas forcément le temps, le courage, l'intention ou les moyens car il s'agit là d'un vrai travail de Sisyphe. Ils sont certainement aussi sûrs du bien fondé de ces derniÚres qui manquent de clarté pour d'autres. Car la polémique soulÚve des éléments ou des faits extraits de leur contexte global, alors que l'échelle des événements et du temps est bien plus large.
A l'image de nos remontĂ©es qui doivent aujourd'hui Ă©tablir des plans Ă 15 ans afin de pouvoir moderniser une installation - cela rassure et accrĂ©dite d'intentions raisonnĂ©es - le "boum" que nous vivons aujourd'hui semble ĂȘtre une fin du monde, alors que nous en avons surmontĂ©s d'autres en leur temps. A la diffĂ©rence cette fois-ci - mais les villageois qui ont vĂ©cu les paliers prĂ©cĂ©dents infirmeront peut-ĂȘtre mes pensĂ©es - qu'on a affaire Ă plus d'intervenants extĂ©rieurs.
Par manque de temps avec une activitĂ© professionnelle prioritaire [sans ça, pas d'immoblog], l'immoblog n'a aucune intention de faire du journalisme d'enquĂȘte. Il faudrait pour cela un esprit bien plus incisif et clairvoyant, ne pas hĂ©siter Ă bousculer [et le courage de se mettre Ă dos tout le village, c'est dĂ©jĂ pas facile avec certains regards rĂ©probateurs]. Il me paraĂźt prĂ©fĂ©rable de me tenir Ă disposition, Ă votre disposition. Il est vrai aussi que le dĂ©sir de vous faire partager loin Ă la ronde ce qui se passe et se dit par ici, d'utiliser pour cela les extraits de presse ou les reportages mĂ©dias agrĂ©mentĂ©s de commentaires tout juste Ă©tayĂ©s de ce qui se veut ĂȘtre du bon sens... Bref. Je sais qu'on peut faire bien mieux et que ça ne calme pas forcĂ©ment le jeu. Est-ce que c'est mieux de cacher?
Je ne sais pas comment ça se passait Ă l'Ă©poque du Coher, mais il est Ă©vident qu'un blog est public. Et mon blog fait parfois peur. Peur de s'exprimer, cela se conçoit, mais aussi peur de ce que j'y Ă©cris. Tout ici est pourtant sujet Ă caution, surtout pas une science exacte [dans les milieux acadĂ©miques, ça se passe avec bien plus de sĂ©rieux et d'analyse!], parfois peut-ĂȘtre erronĂ©. Tout peut par contre ĂȘtre remis en cause, dĂ©noncĂ©, complĂ©tĂ©, remis en place. La plateforme est accessible Ă tout le monde et je n'ai encore jamais censurĂ© un commentaire. Le ton a eu Ă©tĂ© cru Ă l'une ou l'autre reprise, mais vous vous ĂȘtes, dans la majoritĂ© des cas, vous-mĂȘmes modĂ©rĂ©s et le dĂ©bat a Ă chaque fois repris sur des bases plus solides. Je relĂšve en particulier les contributions de Clin d'Ćil, les innombrables commentaires de style plus universitaires, eux, d'Ali qui me mĂąchent parfois un dur travail [pardon, je sais que j'en oublie tant d'autres que j'aimerais tant connaĂźtre et remercier], les complĂ©ments qui sonnaient comme un rappel Ă l'ordre du fameux billet de la Saint-Joseph - mieux que wiki, je vous dis, gĂ©nial! Et c'est exactement Ă cela que ce blog souhaite tendre. Qu'on vienne aussi me dire qu'il se passe dans notre village extraordinaire avec des jeunes plein de vie pour vous en parler et vous permettre d'Ă©changer bons voeux et petits mots gentils!
Dans le fond donc, c'est l'Ă©vidence mĂȘme. Ce blog ne rĂ©invente pas la roue. Il est juste un autre moyen d'expression qui permet d'Ă©largir la discussion.

Le patois c'est la mĂȘme chose. Une langue parlĂ©e, si cloisonnĂ©e, qu'il diffĂšre radicalement d'une rĂ©gion mĂȘme voisine Ă l'autre. Les gens qui m'ont par ailleurs aidĂ© Ă Ă©crire le billet On dit Ă propos... n'ont jamais osĂ© me garantir l'exactitude de leurs retranscriptions. On ne peut par consĂ©quent faire le chemin inverse - de l'Ă©crit Ă la phonĂ©tique - puisque le premier n'est pas valide. Il existe par contre des dictionnaires, des glossaires de patois de Bagnes, d'IsĂ©rables ou de plus loin en CH romande. Vanina de la librairie Zap-Amacker vers qui je me suis tournĂ©e pour mes recherches m'a mĂȘme signalĂ© l'existence d'une publication qui relate la mĂȘme histoire reprise en diffĂ©rents patois. Presque au mĂȘme titre qu'il existe des livres d'enfant en BĂ€rn- ou en ZĂŒritĂŒtsch.
Aïe, je sens que certains vont me bénir de comparer notre culture de langue à celle des suisses allemands

La plupart des références qui m'ont été transmises ne sont pas sur le marché, mais consultables en bibliothÚque. Voici aussi les références de recherche de Vanina pour ceux qui s'y intéressent.

Finalement, j'hésite à changer mon titre... En esperanto au Coher et en patois sur l'immoblog!!
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