Voyage sans histoire, assez calme : les chanteuses et chanteurs somnolant pour prolonger leur courte nuit ou jouant aux cartes sans animositĂ© ou lisant les quotidiens achetĂ©s au restauroute de la GruyĂšre, vers 06H30. ArrivĂ© Ă  l’entrĂ©e de Weinfelden vers 10H30, le bus fit une halte bienvenue pour permettre de se sustenter (Ă  l’eau) avec les Ă©normes, mais excellents sandwichs prĂ©parĂ©s par Albert et de procĂ©der au changement de tenue pour revĂȘtir l’habit du choriste qui, pour une fois, faisait le choriste.

A la gare de Weinfelden, rĂ©ception par le guide, M. Hans Fehr, ancien instituteur et directeur de chƓur de Romanshorn qui, comme une nounou, nous guida dans les divers lieux Ă  frĂ©quenter. L’école Pestalozzi accueillit le groupe, salle 305, Ă  11H00 prĂ©cises, pour une mise en voix qui prĂ©sentait quelques fĂ©brilitĂ©s bien naturelles, puisque la trĂšs grande majoritĂ© des chantres n’avaient jamais participĂ© Ă  une manifestation chantante et chantĂ©e devant experts.

La magnifique salle du Grand Conseil d’hiver de Thurgovie, installĂ©e dans le Rathaus de Weinfelden, accueillit la chorale Ă  12H12 pour sa prestation d’environ 10 minutes, composĂ©e de trois chansons (Quand vint sur terre d’AndrĂ© Sala, Faut chanter d’AndrĂ© Ducret et les Litanies de Jean Daetwyler). Un tonnerre d’applaudissements, qui surprit la plupart d’entre nous, mit un terme Ă  la production.

Des Ă©loges d’auditeurs furent adressĂ©s aux chanteurs qui furent ainsi rassurĂ©s quant Ă  leur prestation. Le directeur offrit l’apĂ©ritif, enfin « une goutte Ă  boire » dira Christian, dans une cave du XIIIĂšme siĂšcle, rĂ©novĂ©e avec goĂ»t, avec du vin de la rĂ©gion trouvĂ© pas si mauvais que cela [ndlr. Mis Ă  part ça, pas pĂ©nibles les valaisans â˜ș]. Est-ce la libĂ©ration ou la qualitĂ© du vin qui provoquait cette impression?

A 13H30, les choristes furent complĂštement rassurĂ©s de leur bonne exĂ©cution. Ueli Hasler, musicien professionnel (chef d’orchestre et de chƓurs), donna son apprĂ©ciation et celle de son collĂšgue, Peter Scherrer. Elle fut trĂšs bonne dans son ensemble et les piĂšces choisies agrĂ©ables Ă  Ă©couter. Pour le dĂ©tail, il dit notamment que :
  • Quand vint sur terre : TrĂšs jolie piĂšce qui a souffert Ă  son premier couplet de l’apprĂ©hension de chanter devant des experts et du nombreux public (baisse d’un quart de ton), crainte qui a disparu dĂšs le premier refrain ;
  • Faut Chanter : PiĂšce chantĂ©e dans un langage vivant et comprĂ©hensible. Les choristes ont dĂ©montrĂ© qu’ils comprenaient ce qu’ils chantaient : la variĂ©tĂ© des diverses interprĂ©tations des couplets y a contribuĂ©. Il eĂ»t fallu ĂȘtre un tout petit moins timide dans la danse de la valse ;
  • Litanies : PiĂšce plus difficile qui permet de montrer les qualitĂ©s d’exĂ©cution du chƓur, mĂȘme si les finales auraient mĂ©ritĂ© une plus longue tenue. Solo apprĂ©ciĂ© de VĂ©ronique.

Le dĂźner Ă  14H00, Ă  la grande salle de CongrĂšs du Thurgauerhof et l’excellent vin de FĂȘte permirent enfin la dĂ©tente bien mĂ©ritĂ©e qui se prolongea jusqu’au dimanche soir, au retour Ă  Grimentz.

En effet, en fin d’aprĂšs-midi de samedi 14 juin, aprĂšs avoir un peu humĂ© l’ambiance de la FĂȘte, environ 4'000 chanteurs dans les rues de Weinfelden (9'000 habitants), le chƓur prit la route de la ForĂȘt Noire. Il commença par visiter les chutes du Rhin Ă  Neuhausen puis se dĂ©plaça Ă  Waldau pour se restaurer et se reposer au Gasthof Traube oĂč la nuit fut plus ou moins longue : certains, faute d’amusement nocturne particulier, ont animĂ© le piano-bar tenu par Paul-AndrĂ©, notre organiste qui avait relayĂ© Chantal qui, depuis Weinfelden, avait rejoint Fribourg pour remplir le rĂŽle de marraine de confirmation.

AprĂšs le dĂ©jeuner du dimanche matin, vers 09H00, et la messe en allemand pour quelques membres qui ont dĂ©couvert l’église de Waldau, l’équipe reprit la route en direction de Freiburg in Breisgau. Elle fit une halte au lac Titi (Titisee) pour admirer son cadre, impossible de se baigner vu la tempĂ©rature fraĂźche de la rĂ©gion situĂ©e Ă  800 m), mais Ă©galement ses boutiques dont celles des dĂ©corations de NoĂ«l Ă  faire des envies de fĂ©eries
 Certaines personnes en ont profitĂ© pour effectuer des achats toujours
 trĂšs utiles.

ArrivĂ©e Ă  Fribourg (ville construite par la famille des ZĂ€hringen, comme Berne et Fribourg en Suisse) pour un dĂźner Ă  l’hĂŽtel Rappen, au milieu de la vieille ville, et visite de cette derniĂšre et de ses curiositĂ©s (riviĂšres, bisses et bassins par exemple). Le moment le plus Ă©mouvant de l’aprĂšs-midi fut sans conteste, l’exĂ©cution de « Quand vint sur terre » et des « Litanies », dans la cathĂ©drale de Freibourg. L’émotion fut naturelle, créée non pas par les circonstances, mais par la sonoritĂ© du lieu et l’ambiance qui s’en dĂ©gageait : les nombreux visiteurs s’étaient assis aux premiĂšres notes et le prĂȘtre qui avait autorisĂ© notre guide, Marie-France Rouquayrol-Meyer, Ă  nous laisser chanter est venu lui dire son Ă©motion Ă  notre Ă©coute. Si le jury avait Ă©tĂ© prĂ©sent nous aurions obtenu une mention « excellent »  Pourtant nous avions chantĂ© par cƓur avec Ă  peine quelques hĂ©sitations de paroles


Retour sans histoire au village vers 22H00, aprĂšs avoir dĂ©posĂ© Paul-AndrĂ© Ă  BĂąle, fait un arrĂȘt [refait une pause pipi, en langage immobloguien, hihi] au restauroute de la GruyĂšre et pris congĂ© de CĂ©cile Ă  Mission. Le prĂ©sident Jean FlĂŒck avait auparavant racontĂ© une histoire (une nouvelle fraĂźchement apprise de Gilles : « Petite fĂȘte villageoise ») sur territoire vaudois et remerciĂ© les acteurs du dĂ©placement, ses organisateurs parfaits, Patrice dit Barbouille, pour le liquide et la tenue de la caisse, CĂ©cile pour les dĂ©marches administratives correspondant aux prestations fournies, mĂȘme si elles furent chaque fois une dĂ©couverte parce que non annoncĂ©es, et Jean-Pierre, le fautif de la principale raison de l’escapade.



AngĂšle, Dilecta, Chantal, CĂ©line, Micheline, Monique, Monica (Soprani), VĂ©ronique, Marie-Astrid, Jacqueline, CĂ©cile (Alti), Jean, Riquet, Patrice (Basses), Jean, Christian, GĂ©rard et Jean-Pierre (TĂ©nors) adressent leurs remerciements Ă  toutes les personnes qui soutiennent les activitĂ©s de la chorale et qui lui ont permis, aprĂšs trois ans de reprise de service, de s’offrir une sortie utile et agrĂ©able.

La chorale, faut-il le rappeler, accueille toutes les personnes qui souhaitent partager son plaisir de chanter, sans aucune connaissance musicale prĂ©alable. D’autres manifestations chorales importantes vont s’inscrire dans la suite de cette participation rĂ©ussie Ă  la FĂȘte Suisse de Chant, comme par exemple la FĂȘte cantonale de Chant, dans deux ans.

Le vécu à la cathédrale de Freiburg-im-Breisgau aura marqué toute l'équipe, on dirait, car l'immoblog a aussi reçu ce témoignage spontané par e-mail de Masty:

C'était un grand moment, empreint d'une émotion profonde. Nous chantions pour la premiÚre fois sans partition, on pourrait dire "libérés" de nos partitions, dans un lieu fabuleux à l'acoustique exceptionnelle. Nous avions la chair de poule et l'arme à l'oeil ! (...) Je suis toutefois persuadée que, tous, nous avons placé ce moment d'exception dans notre "écrin à perles de vie".

Prochain épisode, l'avenir programmé de l'Echo de Moiry et un solo à vous faire tomber par terre ;-)