L'immoblog ou les vacances Ă  la montagne

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1. Le samedi 26 juillet 2008 à 07:38, par ali

Le chantier des Flives fait à nouveau parler de lui dans la presse. Les défenseurs de l’environnement l’ont choisi pour exemple des risques qu’il ne faudrait pas prendre en matière de développement touristique.

Le journal Le Temps, dans son numĂ©ro du vendredi 25 juillet, consacre un article Ă  l’interview de l’ancien conseiller d’Etat vaudois Philippe BiĂ©ler, actuel prĂ©sident de Patrimoine Suisse, association de dĂ©fense de l’environnement dans le domaine du patrimoine architectural. Quelques temps après la prise de position de l’Office fĂ©dĂ©ral de la justice qui laisse le champ libre Ă  la construction du « mĂ©gacomplexe » des Maisons de Biarritz Ă  ChampĂ©ry (600 lits touristiques, 900 dans sa version Ă©largie), Ph. BiĂ©ler considère que « le Valais a fait un tour de passe-passe pour dĂ©tourner la Lex Koller ».

Il dĂ©clare, entre autres considĂ©rations sur le dĂ©veloppement des « mĂ©gacomplexes » touristiques, qu’autoriser ce type de construction ne crĂ©era pas de « lits chauds » mais plutĂ´t des « lits tièdes » tant ces projets paraissent disproportionnĂ©s par rapports aux infrastructures existantes. De plus, dit-il, les risques Ă©conomiques liĂ©s Ă  des projets de cet envergure sont grands : « le chantier en stand-by de Grimentz en est la preuve la plus rĂ©cente ».

Il est regrettable que Grimentz soit à nouveau cité, de plus dans un journal reconnu pour son sérieux et sa qualité, au sujet d’un mauvais exemple de projet de construction touristique

2. Le samedi 26 juillet 2008 à 18:50, par L'immoblog

Sur le chemin du départ, je n'ai plus eu l'occasion de me procurer Le Temps au moment où j'y repensais. La Suisse était derrière moi. Par contre, ce qui finalement est même bien mieux, voici le lien au site, voici l'article. Merci, Ali, de l'avoir mentionné.

Ce qui s'y dit est assez censé et, citadin ou alpin, la raison nous porte à réfléchir sur tous les points. Une interrogation, cependant, d'ordre pratique comme l'immoblog se plaît à imaginer les choses comment exploiter au maximum les structures existantes?

On est tous d'accord là-dessus, mais on n'a pour l'heure pas résolu nos problèmes. Une idée qui taraude nos esprits d'une manière abstraite et qui pourtant ne passe pas dans le concret encore [on n'ose pas vous parler de loi sur le tourisme], comment inciter à la mise en location pour éviter tant de volets clos ou de lits "froids"? L'immoblog hésite toujours à aborder ces méandres compliqués des arcanes du tourisme par crainte de naïveté [comme vous lorsque vous n'osez poster un commentaire pour de semblables raisons] bien qu'il se targue de s'appeler immo-blog, mais, finalement, même les types les plus intelligents du canton ne sont pas en mesure d'opter pour une stratégie à succès qui résoudrait la question. Ou bien?

3. Le dimanche 5 octobre 2008 à 05:49, par ali

Lex Koller : sous le titre « Berne ne fait pas de cadeau au Valais », le journal Le Temps, dans son Ă©dition du 2 octobre, commente le refus du DĂ©partement fĂ©dĂ©ral de justice et police d’accorder au canton du Valais un contingent extraordinaire d’autorisations de ventes de rĂ©sidences aux Ă©trangers.

La conseillère fĂ©dĂ©rale Evelyne Widmer-Schlumpf, en femme de fer et de marbre du gouvernement, se montre inflexible sur la question et a rĂ©pondu nĂ©gativement Ă  la demande du conseil d’Etat valaisan. Dans sa rĂ©ponse, Mme Widmer-Schlumpf renvoie d’abord l’autoritĂ© cantonale Ă  ses responsabilitĂ©s. Quand les requĂŞtes dĂ©passent le contingent disponible, « il est de son devoir de les rejeter » selon des critères qu’il lui appartient de dĂ©finir.

Il faut dire que, selon le journaliste, le Valais croule sous les demandes alors qu’il ne dispose que de 310 à 320 unités annuelles. Le Valais serait en somme victime de son succès, mais aussi de ventes conclues même à défaut d’autorisations disponibles. Ainsi, près de 1400 dossiers sont en souffrance et le délai d’attente s’éternise pour certains.

La conseillère fédérale relève qu’il est impensable de modifier la clé de répartition des autorisations aux dépens d’autres cantons.

Comme l’écrit le journaliste en introduction de son article : les Britanniques et les Russes qui rĂŞvent d’un meublĂ© ou d’un chalet au soleil des cimes valaisannes attendront.

Je crois savoir qu’à Grimentz des étrangers attendent, plus ou moins patiemment, depuis un certain temps pour ne pas dire un temps certain. A ma connaissance, Mme Widmer-Schlumpf et M. Cina ne sont pas les seuls responsables…

4. Le dimanche 5 octobre 2008 à 13:23, par L'immoblog

Merci, Ali, de me ramener dans le droit chemin de la Lex Koller. J’avais oublié cet épisode avec l’existence agitée que nous vivons en Anniviers et à Grimentz ces jours.

Contrairement à Andermatt, nous n’avons bénéficié d’aucune exception fédérale, la décision nous avait été annoncée la semaine dernière. Or, je ne doute à aucun instant de l’intégrité de Madame Widmer-Schlumpf et, quelque part, nous nous devons en effet d’assumer nos actes [!] passés. Telle est la situation aujourd’hui. L’enjeu certainement le plus important pour nous est de savoir si nous arriverons enfin à obtenir des autorisations de vente aux non-résidents dans le cadre du Hameau des Bains, partant du principe que celles-ci seraient prélevées sur le contingent «d’intérêt cantonal».

Petit update de chiffres car un forum, vendredi matin organisé par une grande banque de la place que je ne citerai pas à la Foire du Valais, nous a permis d’entendre Cina, de réentendre car sans en apprendre d’avantage sur le fond du sujet: 330 autorisations pour le Valais, plus une petite vingtaine non utilisées dans d’autres cantons - exclusivement dévolues à recouvrir les actes en suspens - pour le Valais cette année. A l’heure actuelle, le contingent de 1’400 autorisations non recouvertes a régressé au chiffre exact de 1’287.

La résorption complète de tous ces actes en suspens ne sera réalisée qu’en 2016.

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