Contrairement à l'imaginaire collectif qui place un sociologue dans un musée, Bernard Crettaz nous fait l'apologie du vivant, de l'aujourd'hui et d'une réalité bien loin de toute romance. Il s'inscrit aussi en faux face aux reconstitutionx [l'émission avait pris place à Ballenberg], des bricolages. C'est ainsi qu'il se porte volontiers en pourfendeur de mythes, explique la pauvreté de nos ancêtres, rappelle la découverte des Alpes par les anglais, effectuée par ces derniers dans le but de "faire des affaires, faire du fric, de conquérir la montagne". Ainsi sont nés les fameux hôtels "romantiques" qui jalonnent aujourd'hui nos crêtes et nos villages.

Dites, ça vous rappelle pas quelque chose, ça??? Vraiment pas?

Bernard Crettaz ne manque pas non plus de souligner le rôle ingrat du guide de montagne-domestique d'antan, si valorisé aujourd'hui. Il aurait même peut-être pu nous en raconter sur le monde ecclésiastique. Enfin, il ne soutient cette obsession à la recréation des terroirs et de leurs secrets que s'ils se justifient scientifiquement, pas idéologiquement, ce qui tend à un "narcissisme absolu".

Dans cette émission-anniversaire de Passe-moi les jumelles, on a - et pour ce qui touche à notre petite vallée - cheminé jusqu'à l'hôtel Weisshorn [prenez au moins le temps d'y lire la citation d'introduction ;-)], mais on a aussi survolé le Bisshorn, ce 4'000 des Dames (!) où Benoît Aymon, le présentateur, se rappelle pourtant avoir eu froid, "jamais eu aussi froid".

Notre coup de cœur enfin, ou plutôt celui d'Immobilia, Tomba à qui on trouverait presque un air de famille s'il n'avait été haut-valaisan!


On vous laisse apprécier, l'émission c'est par ici au complet. Ou ici au complet aussi.