Sauf si on est actionnaire de la sociĂ©tĂ©, un remonte-pente - Ă©gal sous quelle forme - est un moyen de transport auquel on accorde l'intĂ©rĂȘt purement pratique qui lui revient d'habitude. Ça, c'est dans nos montagnes et ceci pour une alpine comme l'immoblog [va pour l'immoblog au fĂ©minin!]. Or, une fois sortie de sa rĂ©serve, elle trouve un charme exotique Ă  ces tĂ©lĂ©s jonglant sur les toits, surplombant des rades ou mĂȘme se faufilant dans des sous-sols. "Hors contexte", ça devient subitement Ă©trange et curieux et... assez exotique, finalement. En Europe, en Asie ou en AmĂ©rique latine, Ă  la verticale ou Ă  l'horizontale, vieilles comme Adam ou propres comme des sous neufs, ces installations sont parfois des attractions en soi au point d'en omettre la destination.

Le téléférique d'aujourd'hui part d'une altitude à ras-les-pùquerettes de 212 mÚtres pour rallier un point culminant à 475 mÚtres. 263 mÚtres de dénivelé entamé à 6 mÚtres/seconde, pas de quoi boucher une oreille. 220 chevaux et 1600 tours/minutes pour les aficionados. Pas de quoi boucher une oreille? Et pourtant on a l'impression de voler en décollant au-dessus du fleuve [l'histoire ne dit pas si on se sent comme un oiseau dans l'eau], les pieds dans le vide et de rapidement découvrir une ville au toits tuilés de rouge, pris dans ces petites bulles.