La forme parce qu'on ne peut s'empĂȘcher d'ĂȘtre trĂšs sensibles face Ă  des termes subjectifs, voir accusateurs comme "laissĂ©s pour compte... exclusion douloureuse... la perversitĂ© du procĂ©dĂ© n’est que plus perfide... censĂ©... graves dĂ©fauts... soupçonner, etc.". On ne ferait pas mieux dans un discours situĂ© trĂšs Ă  droite et, Ă  force de sentiments exacerbĂ©s, on s'Ă©loigne du vrai dĂ©bat, des questions de fond, de la recherche pratique de solutions qui est dĂ©jĂ  presque mission impossible sans un test Ă  grande Ă©chelle et Ă  tĂȘte reposĂ©e.

Et dans le fond, il n'y a dans ce rĂ©fĂ©rendum pas plus de solutions-miracles lĂ  qu'ailleurs. Tout au plus des contradictions par rapport Ă  l'idĂ©al de dĂ©part de la LT. Si on veut un canton fort et uni, personne ne se presse pour en assumer les fondements. Exit l'impĂŽt cantonal. Il faut donc pallier. La seule solution de compromis "politiquement acceptable" fut finalement - les commissions ont-elles eu d'autres choix? - de crĂ©er des taxes supplĂ©mentaires. Et qui plus est, de les catĂ©goriser part type - obligatoire, facultatif - afin de rĂ©pondre au mieux aux attentes helvĂ©tico-valaisannes. On propose ainsi toutes sortes de variantes et ensuite on se reproche tant de variantes, on se crĂȘpe le chignon sur un systĂšme somme toute encore plus compliquĂ© qu'avant.

Souffrez donc que j'adopte la mĂȘme stratĂ©gie: reproches faciles, simplification Ă  l'extrĂȘme des arguments, ça nous permettra par la mĂȘme occasion de faire un billet plus court [ouf!]. On saute Ă  pied joint sur les rĂ©gions, les SD, etc. Des contestations?

La plupart des Valaisans qui voteront le feront contre la LT car ils ont tout au plus peur de devoir colossalement assumer leur mayen, comme le laisse entendre l'Ă©pouvantail de la droite bourgeoise. Évidemment, c'est prouvĂ© noir sur blanc, n'est-ce-pas? Les Valaisans voteront aussi sans vraiment savoir que dans certaines rĂ©gions, le samedi est le plus gros jour de travail et le dimanche un jour d'ouverture de commerces comme un autre, la messe dominicale ainsi relĂ©guĂ©e aux rangs des vieilleries patrimoniales. N'en dĂ©plaise Ă  vos illusions. Ils le feront encore sans se douter que le type qui grossit les rangs de sa boĂźte une fois la belle saison hivernale Ă©chue se tape tous les jours 60 kilomĂštres aller-retour pour nourrir sa famille faute d'activitĂ© professionnelle suivie chez lui. Sans assurance de place l'annĂ©e suivante. J'exagĂšre? Mais lĂ , seul son porte-monnaie est en cause. Ce sont par ailleurs les mĂȘmes 60 kilomĂštres qu'il nous faut pour rallier le mayen depuis la plaine le week-end.

Le rĂ©fĂ©rendum en soi n'a pas Ă  ĂȘtre remis en cause. Mais qu'apporte-t-il de plus en l'Ă©tat? Ne risque-t-on pas un bricolage que plus compliquĂ© au final? Qu'il est loin notre idĂ©al de dĂ©part! Lors du vote d'acceptation de la LT par le parlement, il Ă©tait clair qu'elle ne constituait qu'une base et que de nombreux ajustements devraient lui ĂȘtre apportĂ©s, pas une "polĂ©mique" purement contestataire. Ici au village [montagne], la premiĂšre vague de touristes nous a quittĂ©s sur un magnifique, exceptionnel, dĂ©but de saison battant nombre de records. Nous nous prĂ©parons Ă  affronter les assauts d'une seconde vague, puis une troisiĂšme que nous attendons avec plaisir et impatience sans compter nos heures et nos efforts. Alors... juste envie d'avancer sans entraves, avec plus de confiance... avant de retomber dans l'oubli de la morte saison.

Bref, loin d'ĂȘtre convaincue, la suite des dĂ©bats sera trĂšs suivie depuis ma chaumiĂšre [je doute que les chats s'y intĂ©ressent, mais bon :-) ]. Surtout ceux qui auront lieu au sein de notre vallĂ©e et Ă  l'avis de laquelle je ne doute pas de pouvoir me rallier sans rĂ©serve.


NB. Vous aurez pris note du ton trĂšs personnel adoptĂ© dans ce billet. Ni politique, ni journaliste, peu expĂ©rimentĂ©e, je prends le risque d'ĂȘtre Ă  cĂŽtĂ© de la plaque. Si vous le pensez, n'hĂ©sitez pas Ă  vous exprimer! Ou aurez-vous peut-ĂȘtre les arguments-massue pour me convaincre? Finalement, un vote n'est qu'affaire d'opinion.

Allons dormir. J'y verrai sans doute plus clair demain.