Coin pol

Par Nicole, mercredi 11 février 2009 à 13:42 :: Actu :: #759 :: rss ::

Le Val d'Anniviers se trouve aujourd'hui avec 4 personnages politiques en lice pour le scrutin du 1er mars 2009 au Parlement Valaisan, autrement dit le Grand Conseil.

Ce Grand Conseil est composé de 130 sièges à la députation et autant à la suppléance. Comme la population du district de Sierre, dont fait partie Anniviers, se compose de 30'535 habitants, elle a droit à 18 [+18] sièges.

Tous partis confondus, notre vallée présente donc les candidatures suivantes:

Marie-Noëlle Massy-Mittaz, 4x ans, PDC, Vissoie, députée pour la reconduction son mandat
Sophie Zuber, 2x ans, PDC, Fang, pour la suppléance à la députation
Georgy Vianin, 5x ans, Radical, Zinal, député-suppléant pour la reconduction de son mandat
René Rouvinez, 6x ans, UDC, Grimentz, pour la suppléance aussi

Mis à part ça, on vote aussi nos gouverneurs, soit 5 membres au Conseil d'Etat. Là, la course publique est ardue. Elle a commencé l'année dernière avec des candidatures annoncées, mais aussi avec de grands meetings comme celui du PDC à Conthey qui a généré beaucoup d'insatisfaits par son choix de liste fermée.

Cette fois encore, le débat "femme gouverneure" est extrêmement présent avec plusieurs candidatures féminines en espérant, enfin, un succès. Mais la répartition entre Valaisans du haut et du bas donnent aussi toujours du fil à retordre aux forces en présence, de même que la balance des partis.

Avant-goût des enjeux en vidéo par la TSR
Résumé des débats de hier soir par le Nouvelliste

Quant à nous, petits Anniviards, c'est déjà la deuxième fois que nous votons sous le régime de la nouvelle commune, la première étant l'acceptation désormais validée des nos accords bilatéraux avec l'Europe dans le cadre d'échanges avec la Roumanie et la Bulgarie. Voici d'ailleurs le résultat de ce vote extrait du nouveau site de la commune d'Anniviers. Intéressant car nous nous découvrons aujourd'hui sous un autre visage, avec d'autres proportions. Notez au passage que ces votations ne sont que du bon pour nos offices postaux [la Poste analyse en ce moment l'ouverture de certains offices, comme celui de Zinal. C'est donc le moment pour faire un semblant de politique

]

Le soleil revient peu à peu, la neige reste, les températures ont drastiquement chuté. Et moi je retourne bosser pour vous.

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Commentaires

1. Le vendredi 13 février 2009 à 00:20, par Romain

P.S. : à propos de la liste fermée du PDC, les autres partis gouvernementaux proposent également des listes fermées. La désignation des candidats PDC s’est faite de la façon la plus démocratique qu’il soit. Il y a eu d’abord les primaires par district, puis par région et finalement la désignation des candidats lors du congrès du PDC du Valais romand du 6 juin 2008 à Conthey par vote à bulletins secrets des 2500 membres présents (record absolus de participation). Les autres partis ne peuvent pas revendiquer autant en matière de procédé démocratique pour la désignation de leurs candidats.

2. Le samedi 14 février 2009 à 11:19, par ali

Liste ouverte ou liste fermée, chaque parti politique développe des tactiques et des stratégies, parfois machiavéliques, pour écarter ou favoriser telle candidature. J'observe qu'en Valais, plus encore que dans d'autres cantons, les stratèges sont particulièrement habiles. Quoi qu'en dise Romain, le PDC valaisan, pour la désignation de ses candidats, a fait une démonstration de ces subtiles machinations qui échappent à la compréhension du commun des citoyens helvétiques. Il serait intéressant d'interroger Mme Françoise Perruchoud-Massy sur le "procédé démocratique pour la désignation de leurs candidats". Si le procédé est bien démocratique, il reste néanmoins la manière d'en faire bon usage en offrant le choix aux citoyens par une liste dite ouverte.

3. Le samedi 14 février 2009 à 19:32, par Mimosa

Excellente analyse d'Ali.

Il n'y a que les PDC bornés pour croire encore à une vraie démocratie. L'assemblée du district a muselé la candidate, celle du canton, préparée minutieusement, a fait obstacle à la liste ouverte.
Ce n'est pas une décision des PDC, c'est les clans Tornay, Melly, Fournier, … qui à gagné contre Darbellay, Perrouchoud, etc.

Au soir du 1er mars les vrais PDC valaisans auront approuvé la politique partisane ou sanctionné le manque d'ouverture.

Une fois de plus, au deuxième tour tout rentrera dans l'ordre. Le valaisan, assez sage, n'aura pas encore choisi l'anarchie, satisfait de l'équilibre fragile.

Une fois de plus, malgré une nouvelle érosion, les pontes du PDC trouveront le système parfait, puisqu'il le domine encore… jusqu'a la catastrophe.

Dès lors, ils réclameront la proportionnelle et un Conseil d'Etat à sept qui permettra enfin une vraie représentativité du peuple valaisan.

4. Le mercredi 18 février 2009 à 01:07, par Romain

Suite aux propos peu amènes tenus par « Ali » et « Mimosa » à l’encontre de mon commentaire sur la liste fermée du PDC, en préambule je signale que je n’ai pas besoin de me retrancher derrière un pseudonyme pour m’exprimer, ceci contrairement à mes détracteurs. Mon prénom est effectivement « Romain », nom « Salamin », domicile « Grimentz ». L’anonymat est le courage des lâches !!!

Quitte à me répéter, la désignation des candidats du PDC du Valais Romand s’est effectuée strictement selon la procédure prévue par les statuts du parti : primaires par district, puis par région et finalement le congrès du Valais romand du 6 juin à Conthey. Donc un mode de faire parfaitement démocratique. Certains candidats d’autres partis ont simplement été désignés par leur appareil de parti (comité), d’autres se sont simplement autoproclamés. Mais là vous ne voyez aucun inconvénient puisqu’ils ne sont pas PDC !!! Quant à la liste fermée, les autres partis en ont fait de même. Cela n’est pas vraiment spécifique au Valais. L’élection du Conseil d’Etat selon le système majoritaire, se fait également dans ne nombreux cantons en Suisse et bien souvent sur la base de listes fermées pour les partis gouvernementaux, avec des outsiders en embuscade. Les prérogatives des membres d’un parti est bien de désigner ses candidats et du mode de liste (ouverte ou fermée). Et lorsque ce choix s’opère en présence de 2500 personnes par vote à bulletins secrets, il est pour le moins inconvenant de prétendre que le procédé est antidémocratique. Une liste ouverte au premier tour aurait donné lieu à une lutte fratricide entre les candidats PDC causant des animosités très préjudiciables à l’intérieur du parti pour affronter le 2ème tour qui se déroule 2 semaines plus tard. Cela aurait fait les délices des autres partis qui présent tous des listes fermées.

Oui « Ali », je ne suis pas naïf. A l’intérieur de tout parti, il y a des luttes d’influences, des stratagèmes, pas seulement en Valais. Dans les autres cantons, ces « machinations » comme vous dites doivent également exister mais sous d’autres aspects. Les « machinations » vaudoises ou genevoises échappent aussi à ma compréhension et faute de connaissance de ces subtilités, je n’ai pas l’outrecuidance de porter un jugement. Alors si ces paramètres vous échappent, abstenez-vous d’ergoter. Quant au cas Marie-Françoise Perruchoud-Massy, bonne candidate potentielle en l’occurrence, vous mettez une nouvelle fois en doute le procédé démocratique de désignation. Dans le district de Sierre, en plus de Mme Marie-Françoise Perruchoud-Massy, se présentait également un excellent candidat en la personne de M. Jacques Melly. Conformément au statut, le 20 mai 2008 s’est tenu à Sierre une primaire devant 800 membres pour désigner la personne à présenter comme candidat pour le district au Congrès du Valais romand du 6 juin 2008. Finalement, Mme Marie-Françoise Perruchoud-Massy, bien que présente, a refusé de soumettre sa candidature au vote. De ce fait, M. Jacques Melly fut désigné candidat officiel pour le district de Sierre. Par la suite, Mme Marie-Françoise Perruchoud-Massy a présenté sa candidature directement au congrès du PDC du Valais romand du 6 juin à Conthey, candidature éliminée lors du vote. Alors, oui Mme Marie-Françoise Perruchoud-Massy a usé d’un stratagème en ne suivant pas la filière démocratique prévue pas les statuts du parti. Avant d’émettre de douteuses hypothèses, mieux vaut se documenter sur la réalité des faits !!!

Cette mise au point vaut également pour « Mimosa ».

Plus spécialement pour « Mimosa ». Merci pour l’adjectif de « bornés ». Oser affirmer ses valeurs, adhérer à la philosophie prônée par un parti et admettre les faits c’est être « borné » alors, je le veux bien. Oui la démocratie existe. Evidement comme toute émanation humaine elle n’est pas parfaite. Les clans existent dans tous les partis et n’est pas l’apanage du seul PDC. C’est vraiment tendance de critiquer le PDC et de l’affubler de tous les maux durant la campagne électorale. Toujours est-il que nos représentants au gouvernement peuvent présenter un bilan éloquent de leurs actions. Nos trois PDC sont des leaders ( Jean-René Fournier, Jean-Jacques Rey-Bellet, Jean-Michel Cina) n’en déplaise à certains esprits chagrins. Le Valais est bien gouverné et le PDC y est pour beaucoup. Quant à la prochaine élection, il est à espérer que le peuple valaisan ait la sagesse de choisir le bon équilibre à l’anarchie.

Avec la venue de nouveaux partis, il est évident que les partis en place subiront une érosion. Quant à la catastrophe, elle interviendra effectivement si, par malheur, le peuple devait élire certains candidats francs-tireurs dont le seul contenu de leur programme est de « casser » du PDC.

Pour votre gouverne « Mimosa », l’idée d’un Conseil d’Etat à sept est un concept proposé il y a plusieurs années déjà par des politiques PDC, notamment par Simon Epiney. Cette proposition n’avait pas rallié une majorité adhérente, les autres partis en place (radical, socialiste) ne trouvant pas un intérêt prépondérant à la formule du fait de leur appartenance au gouvernement. Sur cet objet « Mimosa » vous êtes en retard de plusieurs guerres !!!

P.S. En fait de dénigrement du PDC, très tendance d’ailleurs, on a eu un parfait exemple avec l’émission de la télévision suisse romande relative aux prochaines élections cantonales, émission du mardi 10 février. Un vrai scandale. Temps de paroles raccourci pour les candidats PDC ; par contre, temps de paroles à discrétion pour la candidate verte, Mme Marylène Volpi-Fournier. Sujet sur le tourisme évoqué par la journaliste de la TV alors que M. Cina en charge de ce dicastère avait du céder sa place à M. Maurice Tornay, donnant ainsi tous loisirs au candidat UDC M. Ruppen de démolir la nouvelle loi sur le tourisme avec des arguments souvent inexacts : Parmi le public, les intervenants étaient comme par hasard tous de personne de gauche etc….Les gens des médias, nettement à gauche, ont réussi une nouvelle fois à mener à bien leur travail de sape à l’encontre du PDC. Dans l’aventure, grâce à la TV suisse romande, Mme Marylène Volpi-Fournier aura engrangé quelques milliers de voix en plus, ceci au détriment du PDC. Quand l’information devient la désinformation !!!

5. Le mercredi 18 février 2009 à 08:30, par ali

« Qui répond appond » dit un vieux dicton vaudois qui était utilisé par les parents pour signifier aux gamins qu’il est temps de cesser de répondre.

Convaincu du bien-fondé de cette sagesse populaire, je ne répondrai donc pas à Romain dont je respecte le point de vue. Je le remercie de ses explications qui éclairent un peu mieux ma compréhension des mécanismes de la démocratie interne du PDC valaisan.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire ici, l'Immoblog de Nicole est un lieu d'échange et de réflexion où alternent harmonieusement sujets sérieux et légers. Courageusement, elle n'hésite pas à aborder des sujets délicats qui parfois fâchent certains. Mais elle le fait toujours avec respect et courtoisie. Légitimement, Nicole peut espérer que celles et ceux qui déposent un commentaire soient empreints du même esprit de tolérance et de politesse. Je regrette que Romain voie dans l’usage du pseudonyme de la lâcheté alors qu’il s’agit juste d’une pratique usuelle pour ce moyen de communication moderne qu’est le blog. D’ailleurs, Nicole, qui est aussi l’administratrice de son blog, connaît l’identité de « ali » et sans doute aussi celle de « Mimosa ».

A mon avis, dans ce lieu d’échange sympathique, seul le propos est intéressant. Peu importe qui le tient et le dispense.

6. Le mercredi 18 février 2009 à 13:56, par Nicole

Bon. A ce stade, j'attends plus pour conclure une assurance incendie pour mon portable et mon natel. La fumée sort de tous les côtés!

Mis à part ça et sur le plan concret, factuel, j'entends bien les arguments des uns et des autres, que j'y adhère ou pas n'est pas la question. Sur le plan strictement dialectique, la discussion est par contre passionnante.

D'une manière très générale - celle qui dépasse le débat en cours sur l'immoblog - je regrette qu'on s'attarde sur la manière de présenter les choses et non sur le fond. Volpi bonne débatteuse ou pas à la télé, je m'en fiche. Et cela ne change pas mon opinion sur un Cina, un Melly ou un Ruppen. Par contre, je m'interdirais de voter sur la base de cette seule émission. Et pour cause!! Il y a tant d'écrits de valeur qui véhiculent des idées de fond et, ces jours justement, des émissions radio qui présentent les candidats un à un, du questions un peu moins polémiques qui permettent au moins de se faire une meilleure idée des personnages. Sans parler de la batterie de moyens mise en place par notre télé locale.

Soyez honnêtes, concentrez-vous sur les arguments concrets et les faits réalisés ou non. Pas sur la façon élégante ou trop discrète de faire des jolies phrases. On élit une personne sur ce qu'elle est capable de faire - ou d'agir, selon ses convictions partisanes - non seulement sur son temps de parole ou son charisme.

Petit tour de documentation disponible sur le marché pour savoir qui choisir:

Les interviews radiophoniquess de la TSR sont disponibles ici.

Canal9, télévision locale de choix dans ce débat, propose toutes sortes de mises en scène et d'interventions qui permettent de faire dignement le tour des candidats.

Le Nouvelliste a, lui, publié toute une série d'articles que je n'ai pas répertoriés, mais aussi mis sur pied des forums avec les candidtas. A lire ou à relire.

L'Hebdo c'est par ici.

Etc.

J'ose à peine vous l'avouer, mais mes recherches m'ont aussi menées sur ce blog... Je sens que vous aller adorer. Heeem...

Nous n'avons que l'embarras du choix pour nous familiariser avec les positions des uns et des autres sans nous laisser embobiner par l'humeur d'un jour d'un candidat. Faites vos jeux!

Euh... moi c'est fait, chuis tranquille jusqu'à la mi-temps.

J'vous laisse, j'dois filer bosser!

7. Le mardi 3 mars 2009 à 16:35, par Mimosa

Peu importe qui l'a dit, l'important c'est que ce fusse dit (proverbe Anniviard).

Après ce premier tour des élections valaisannes, j'invite Romain à relire mon propos du 14 février.

Le peuple n'est pas dupe, il a sanctionné la fausse démocratie. Il a plébiscité Cina, minoritaire Haut Valaisan, pour son courage politique (moratoire). Le peuple veut la concordance et une femme au gouvernement.

Le PDC grandira à nouveau lorsqu'il laissera à tous ses électeurs de vrais choix, qu'il nommera ses représentants en fonction de leurs compétences, de leur indépendance d'esprit, de leur large représentativité et non plus en fonction de leur copinage.

Il est 16 heures, tout semble déjà rentré dans l'ordre. Pour combien de temps encore?

A bon entendeur salut!

8. Le mardi 31 mars 2009 à 00:38, par Romain

Réponse à Mimosa suite à son commentaire du 3 mars 2009.

Au hasard d’une relecture ce jour de certains sujets parus en février, j’ai pris connaissance de votre commentaire du mardi 3 mars relatif aux élections cantonales du 1er mars. Vous vous en prenez une nouvelle fois au PDC, objet de votre courroux. Pour vous, la démocratie n’existe pas au sein de ce parti. Qu’en est-il auprès des autres partis ? Par mon commentaire très détaillé du 18 février, je vous avais prouvé le contraire. Mais naturellement, lorsque l’on est de mauvaise foi, toutes les explications demeurent vaines. Fallait-il vous répondre une nouvelle fois, même si tardivement, avec en plus la quasi certitude de ne rencontrer qu’incompréhension et rancœur de votre part ? Et bien oui, ne serait-ce que pour recadrer vos déclarations à l’emporte-pièce, sans fondement et travestissant la réalité.

En préambule de votre commentaire, vous citez le proverbe anniviard « Peu importe qui l'a dit, l'important c'est que ce fusse dit » ; encore faut-il que ce qui est dit ait un sens et ne soit tout simplement pas des balivernes. Autrement, il vaut mieux se taire.

Quitte à me répéter, le PDC a désigné de manière absolument démocratique ses deux candidats lors du congrès du 6 juin à Conthey. Conformément aux statuts, le droit de se prononcer sur le choix des candidats appartient aux membres. Et lorsque ce choix se fait en présence d’une assemblée record de 2500 membres votant à bulletins secrets, la légitimité est incontestable. Que les candidats désignés ne correspondent pas à votre attente, c’est votre problème. Ce n’est pas une raison pour juger péremptoirement que le procédé est antidémocratique. La démocratie c’est aussi et surtout admettre les décisions, même si elles sont contraires à vos désirs.

Certes, le congrès du 6 juin à Conthey a fait des déçus parmi les supporters des candidats non désignés. Mais aller en campagne avec une liste ouverte aurait été bien plus dangereux pour le PDC. Au premier tour, elle aurait donné lieu à une lutte fratricide entre les candidats PDC causant des animosités très préjudiciables à l’intérieur du parti dans l’optique du 2ème tour. De plus, en présentant une liste ouverte à 4 candidats comme vous le préconisiez, le PDC du Valais romand aurait subi une attaque en règle des autres partis sous le prétexte que le dit parti voulait tout « manger ». En effet, comme il s’agit d’un vote au système majoritaire, en agissant ainsi le PDC pourrait obtenir 4 élus, chose non souhaitée. Finalement, la liste ouverte aurait fait les délices des autres partis qui présentent tous des listes fermées. Pour la plupart des autres partis, la désignation des candidats s’est faite en petit comité, sans consultation de la base. Au parti socialiste, outre Mme Esther Waeber-Kalbermatten, M. Jean-Noël Rey, ex conseiller national, se déclarait officiellement disponible pour figurer comme candidat sur une liste ouverte. Le comité du parti lui a aussitôt fait comprendre que sa candidature était indésirable. Pour l’élection au Grand Conseil, la gauche présentait une liste unique « Alliance de gauche », alors qu’au Conseil d’Etat, le parti socialiste faisait cavalier seul de peur que la verte Marylène Volpi-Fournier fasse plus de voix qu’Esther Waber-Kalbermatten. Cela s’appelle du protectionnisme. Le parti radical n’a présenté que son sortant Claude Roch alors que Lise Delaloye était également pressentie comme candidate potentielle. Alors, le manque d’ouverture que vous reprochez au PDC est également la règle auprès des autres partis. Pire, chez ces derniers les décisions ont été prises par les comités et non pas par la base (membres).

Quant vous affirmez péremptoirement « Le peuple n’est pas dupe, il a sanctionné la fausse démocratie » c’est à nouveau un jugement à l’emporte-pièce. Si la différence de voix obtenues par M. Jean-Michel Cina et ses deux colistiers, M. Jacques Melly et Maurice Tornay est certes substantielle, encore faut-il savoir analyser les résultats et les divers autres facteurs propres à les influencer. Il faut comparer ce qui est comparable. Effectivement, M. Cina est un excellent conseiller d’Etat. Avec un bon bilan au terme de sa première législature, le conseiller d’Etat sortant part en campagne avec un avantage certain sur ses nouveaux colistiers. D’autre part, comme les résultats l’attestent, le vote du Haut-Valais a été un vote ethnique comme jamais auparavant. Avec 4 listes, plus la possibilité d’élire une femme au Conseil d’Etat., les haut-valaisans ont concentré leurs votes sur leurs candidats ignorant les candidats du Valais romand. Dans cette partie du canton, MM. Melly et Tornay sont distancés de 7000 voix par M. Cina alors que ce dernier était aussi bien voté que ses colistiers dans le Valais romand. En 1997, MM. Jean-René Fournier et Jean-Jacques Rey-Bellet, candidats nouveaux à l’époque, n’ont été élus qu’au deuxième tour. La suite est connue ; ils ont été d’excellents magistrats. De plus, en 1997, ni l’UDC, ni les Verts n’étaient présent en Valais. Actuellement, avec ces deux partis en plus, la part du gâteau électoral se rétrécit tout naturellement pour les partis gouvernementaux. Et naturellement l’érosion est plus manifeste pour le parti majoritaire que pour les autres puisque qu’il est la cible toute désignée des minoritaires. Dorénavant, avec autant de partis, le ballotage général deviendra la règle.

Quant au manque de compétence et d’indépendance d’esprit que vous attribuez à MM. Jacques Melly et Maurice Tornay, ayez au moins l’humilité de les mettre au bénéfice du doute. Laissez-les au moins agir durant leur première période législative au Gouvernement avant de porter votre jugement. C’est un manque de politesse intellectuelle que de les condamner d’avance.

En aparté, il serait intéressant de connaître votre affiliation politique. Ceci expliquerait cela ! Au PDC, chaque membre peut s’exprimer librement lors des meetings et autres réunions. Alors, un conseil, prenez une carte de membre et vérifiez par vous-même que la démocratie existe bel et bien au sein de notre parti.

A bon entendeur également salut ! Mais il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !!!

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