La montagne s'ébroue
Par Nicole, mardi 14 avril 2009 à 21:19 :: Vie au village :: #815 :: rss ::
Elle s'éveille, se secoue pour se défaire de tant de poussière accumulée durant les mois gelés.
Pausez sur la première photo et scrutez-la de plus près. Vous constaterez assez vite que le fond de vallée ainsi offert en paysage n'est que dévaloirs, terrain pelé et avalanches. Zoomons un peu sur tout cela.
Pausez sur la première photo et scrutez-la de plus près. Vous constaterez assez vite que le fond de vallée ainsi offert en paysage n'est que dévaloirs, terrain pelé et avalanches. Zoomons un peu sur tout cela.
Ok, on n'est pas à la mer. Le phénomène est ainsi parfaitement naturel, observant un cycle annuel immuable, banal et répétitif. Mais Ô combien dévastateur, dangereux à ses heures et impressionnant. D'ailleurs, un groupe de villageois évoquait dimanche avec force photo la lente mais lourde progression de la grande avalanche de Zirouc en ce jeudi soir, 20h15 environ. D'autant plus lente que la neige est lourde. On entend d'ici le craquement des troncs et le roulement des rocs arrachés à la pente [mais aussi le couinement plaintif et impuissant des bêtes prises au piège].
Vous trouvez que j'exagère? C'est peut-être affaire de goût.
3 jours plus tard, votre immoblog s'est approché des lieux du sinistre pour mieux rendre compte de la réalité. Passé les filets sur la pointe des pieds, quelques clichés, "heureux" de ne discerner dans ces gravas que déchets "végétaux" [par opposition à ...], le regard et l'oreille agrippés vers les sommets prêt à bondir car même sur une première avalanche, on n'est, passé une certaine heure, jamais à l'abri d'une seconde rincée. D'autant plus si on n'est pas spécialiste de la question!
Ma mission accomplie, je repartais vite fait pour voir ailleurs si l'herbe y était plus verte.
Bref, cet été, le métier de forestier ne connaîtra sans conteste pas la crise. Et cet état de fait est à l'Ilôt Bosquet un exemple de peu d'envergure par rapport à certains autres endroits. Du Plat de la Lé à Zinal, on entend dire que tout n'est que "désolation", les chemins de traverse condamnés jusqu'à nouvel avis.

A la queue-leu-leu et progressant lentement les skis sur l'épaule, 14 personnes ont fini par sortir l'une après l'autre du bois. Des visages, rouges, essoufflés mais en apparence ravis ont ainsi échoué sur les abords du parking.
Z'auriez osé, vous?
M'enfin... chacun fait ce qu'il veut. Pourvu que l'intégrité des sauveteurs ne soit pas mise à mal lorsqu'il s'agit d'aller les rechercher.
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Si ça joue, c'est quand même plus sympa... pas besoin d'attendre mon réveil tardif en cas de congé :-) Merci d'avance pour votre inestimable contribution!
Smilies ou binettes: débutez vos commentaire avec du texte, pas avec un smily. Ça fait gicler les retours à la ligne et je ne trouve pas la solution au problème.
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