De la Mozzarelle en vente au Marché Villageois ou chez Jacqueline, au centre du village? Malheureusement pas encore car, quand on sait dans quel état sanitaire sont mis à mal certains coins de l'Italie du Sud, on se prendrait à rêver.

France Massy, du Nouvelliste, laisse le soin à Alex Kurmann, gérant de l'Etable du Marais durant la période estivale. On l'entend d'ici raconter les bufflonnes à l'alpage au son de son inimitable accent lucernois!

Aller. Un p'tit coup d'Valais et de la production laitière, on passe à la production textile. Locale, elle aussi. On descend des alpages pour ce faire et on rejoint l'étal des marchés.

Pour bien comprendre la logique marketing qui a permis l'amorce de la démarche présentée à l'instant, un petit cours d'étym/éth/soci-ologie s'impose, à commencer par la lettre T pour aboutir plus rapidement au coeur de notre sujet. Ça a l'air de rien et, à lire, plutôt folklorique - genre Ballenberg - mais qui d'entre nous dans le coin ne connait pas ces expressions et autres définitions? Qui d'entre nous n'entend-il pas un aïeul les prononcer en roulant si goulûment certaines syllabes extraites tout droit d'un patois aujourd'hui quasi disparu? Et qui n'en a pas utilisé par habitude immersive sans même s'en rendre compte?

Pour ma part, j'ai clairement entendu et compris la teneur de notre accent Anniviard le jour où je suis rentrée d'un séjour d'étudiante d'une année à l'étranger. Depuis lors, je ne taquine que gentiment les chamosards [habitant de Chamoson] ou martignerain [dont les exemples les plus illustres sont les Constantin et autres improbables Couchepin]. Je ne les raille plus, prête à encaisser illico un certain effet boumeuhrangue.

Geneviève et Paolo surfent sur cette vague. Lors des marchés, ils vendent des t-shirts sur lesquelles Geneviève imprime le motif à l'accent du terroir en direct. Y paraît que ça a un monstre succès!

Effet terroir à surgir dans le monde virtuel, ce sont nos bourgeoisies qui s'y mettent, même!

Fusion des communes aidant, nos bourgeoisies se sont réorganisées. Pour faire appel à ses bourgeois, elles ont dû se mettre à l'heure d'internet, puisque le panneau d'affichage du Coher ne remplit que trop partiellement sa tâche au vu du peu de monde qui en a rallié ses assemblées extraordinaires ces dernières années. Aujourd'hui, c'est donc par voie électronique que nous sommes convoqués. Eh oui... le monde évolue.

Mieux encore.

Celle de Grimentz, et à l'instar de l'écusson anciennement communal qui lui revenait de droit, s'offre la vitrine de www.grimentz-vs.ch pour se présenter. En effet, les armoiries de Grimentz qui ornent toujours les bureaux communaux anniviards de notre village lui appartenaient, auparavant. Elle a ainsi pu profiter de la fusion des communes pour récupérer son emblème bleu et blanc. Elle a saisi la même occasion pour s'emparer d'une adresse de site devenue obsolète.

Aux nuances bleutées.

C'est qui qui disait, déjà? Rien ne se perd, rien ne se crée. Mais tout se transforme.