Fini les petits dĂ©j au soleil sur le balcon, fini les tempĂ©ratures douces et les fenĂȘtres ouvertes au grĂ© des vents, fini la rumeur de la rue et les cloches des vaches, fini les beaux alpages bien verts. 2, 3 nuages et c'est tout un microcosme qui bascule vers l'hiver.

Mais vous, vous en foutez. De lĂ  oĂč vous lisez ces quelques bribes d'Anniviers, vous trĂ©pignez. Vous vous en fichez pas mal qu'on doive ranger nos vĂȘtements lĂ©gers au placcard, sortir bas et chaussettes, qu'il ne fasse que quelques misĂ©rables degrĂ©s au petit matin. Vous n'attendez bien sĂ»r que la neige.

Vous n'y ĂȘtes plus trĂšs loin, vous avez l'assurance des montagnards. Elle s'est dĂ©jĂ  muĂ©e en sucre de poudre sur les sommets grillĂ©s comme le bois de nos vieilles façades. Et dans le feu de l'action, nous ne sommes sans doute qu'une poignĂ©e Ă  prendre le temps de penser Ă  tout cela. Car chacun s'occupe Ă  s'en faire tourner la tĂȘte.

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