Article de hier, Jérémie Robyr, présidente de Valais Tourisme:

Q: Le financement du tourisme fait débat. Actuellement, l’hôte qui est demandeur de prestations d’un office du tourisme paie une taxe de séjour. Cela semble normal. Demain, chaque propriétaire d’une résidence secondaire devra passer à la caisse, qu’il loue ou non. Il y a là un changement de philosophie qui dérange.
R: Quelqu’un qui possède un bien immobilier dans une région touristique a vu sa valeur augmenter grâce au tourisme. Par exemple, le même bien, qui a coûté la même chose lors de la construction, vaut deux ou trois fois plus s’il se trouve à Crans-Montana plutôt qu’à Sierre. Il est donc normal que son propriétaire contribue au financement du tourisme. Et puis, même si vous prenez la taxe maximale de 15 francs par m2 en pleine station pour une résidence secondaire, cela correspond à l’intérêt et amortis- sement d’un montant de 300 francs par m2. Cela reste un montant dérisoire par rapport à la valeur du bien immobilier qui se vend à 10 000, francs le m2, voire plus.

NB. Les propriétaires qui louent leur bien sont aujourd'hui de toute maniÚre prétérités par rapport aux autres dans le cadre des taxes actuelles. Du point de vue de l'accueil, on donne aussi l'impression d'appùter pour mieux tordre, à en lire le sens caché de la question. C'est sûr que certains, on ne les y aura pas deux fois, à ce petit jeu-là.

Le deuxiÚme article met, lui, en scÚne deux mastodontes du grand débat politique valaisan du moment: Fournier vs. Cina. Ou Cina vs. Fournier, comme vous l'entendez. Là aussi, 1 extrait:

Si Jean-Michel Cina et Jean-Marie Fournier s’accordent sur le fait que le tourisme a besoin de plus de moyens, ils divergent sur tous les autres points. Même sur l’état de santé du tourisme. «Nous avons connu deux superbes saisons, estime l’élu de Salquenen, mais il faut voir un peu plus loin que le bout de son nez. On doit comparer le Valais aux meilleurs et constater que nous pouvons faire mieux. En réalité, nous sommes en perte de vitesse.» Et Jean-Marie Fournier de le contredire: «Le taux d’occupation des lits hôteliers est de 49% dans les Grisons, de 47% en Valais, de 44,5% en moyenne suisse et de 42,3% au Tyrol. Vous ne pouvez pas nous dire qu’on fait tout faux.»

La question de l'immoblog face au constat illustré tout au sommet, cliché pris en date du 22 septembre dernier à 10h46 exactement [exif de la photo - gÚne indélébile de ce type de document] dans la région du Königsee [Allemagne]: Comment diable se fait-il qu'il y avait des files entiÚres de touristes là-bas de bon matin, alors que chez nous c'est saison presque morte? D'ailleurs, l'argument comparatif - des nuitées hÎteliÚres - était déjà sorti dans un précédent débat, brandi de maniÚre biaisée.

On peut faire mieux. On doit faire mieux. Et pas seulement pour rembourser ceux qui paient, mais pour que tout le monde avance. Et en attendant de voir les opposants Ă  la loi proposer de meilleures solutions que celle qui sera soumise au vote cet automne [c'est dans le deuxiĂšme article], personne pour l'instant n'a mieux.

Et c'est pas faute d'avoir une région géographique et culturelle bénie des dieux pour mettre en avant nos atours.

M'enfin... vous voterez ce que vous voudrez.