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Vie au village - mars 2007 - L'immoblog ou les vacances Ă  la montagne

L'immoblog ou les vacances Ă  la montagne

Immobilia-Grimentz

samedi 31 mars 2007

De la fondue

Dans les régions de montagne, on ne vous parlera jamais assez de fondue! De savoyarde ou fribourgeoise, les origines réelles sont encore souvent sujettes à caution, elle est devenue chez nous valaisanne.

Anniviarde, elle passe par un haut-lieu qui s'appelle La Gougra à St-Jean. Sur le chemin de retour de Sierre hier soir pour une partie de l'équipe d'Immobilia-Grimentz, la halte s'est imposée. Fondue, pain, patates et... Fendant, bien sûr! C'est après de longs palabres avec notre cousine Madeleine que, repus, nous sommes enfin parvenus à Grimentz (ouf, long chemin!)

Ainsi donc, les visages et les noms qui sont apparus dans notre journal régional Le Nouvelliste nous ont paru étrangement familiers puisque nous y retrouvions Raphaël en photo, le patron actuel de La Gougra que sa mère a tenu pendant de nombreuses années comme une figure nationale. Le journaliste Paul Vetter résume sa rencontre avec Raphaël comme suit:



Valaisanne par adoption

«On ne va pas prétendre que la fondue a, comme la raclette, des origines valaisannes. Par contre, c’est devenu un produit du terroir puisque nous utilisons largement nos fromages. » C’est Raphaël Zufferey, un spécialiste de la fondue, qui le dit. Patron du Café- Restaurant de la Gougra à Saint- Jean, dans le val d’Anniviers, il a succédé à sa maman Madeleine, elle-même grande prêtresse du caquelon depuis plus d’un quart de siècle.

A la Gougra, les tenanciers se succèdent, mais la fondue reste. Ou plutôt les fondues. «Nous proposons un choix de quatorze recettes, de la «nature» à la «forestière », avec bolets et chanterelles, en passant par la fondue à la tomate ou aux échalotes», explique le jeune patron qui propose aussi un «tourniquet» de plusieurs caquelons, permettant aux clients de déguster un choix de variétés. Toutes ces fondues reposent sur une base de gruyère largement complétée par quelque 70% de fromage d’alpage. «Nous avons aussi l’Anniviers faite uniquement avec du fromage du lieu. Elle est plus goûteuse, plus corsée. Elle a le caractère de la vallée », lâche Raphaël Zufferey qui est aussi éleveur de vaches d’Hérens.

Faute d’être valaisanne, la fondue est donc apprêtée à la valaisanne, avec des produits régionaux. Quelques autres coutumes locales sont venues se greffer sur ce plat. «Outre le fait d’utiliser nos fromages, nous servons toujours la fondue avec des pommes de terre, en plus du pain», explique le spécialiste. «La fondue aux tomates est aussi très valaisanne», ajoute maman Madeleine, toujours présente pour donner quelques coups de main. Elle en profite pour témoigner de ses souvenirs d’enfance. «Dans les années1950, notre papa nous faisait la fondue une fois par semaine. Toujours avec des pommes de terre. Le pain, il aurait fallu l’acheter alors que nous avions des pommes de terre en suffisance.»

Le «coup du milieu». Le mariage de la fondue aux produits du terroir passe aussi par la boisson.A Saint-Jean, la coutume veut qu’à mi-repas, on offre aux clients le «coup du milieu». Il s’agit d’un verre de génépi, une eau-de-vie de plantes censée faciliter la digestion. Car personne ne conteste que ce plat n’est pas le plus léger. Pour l’accompagner, rien de tel qu’un blanc… valaisan, naturellement. «En la matière, les goûts varient. Il y a bien sûr le fendant, mais certains lui préfèrent un johannisberg ou une arvine», précise le patron. Et pour celles et ceux qui ne boivent pas d’alcool? «Nous faisons souvent des pots de thé, avec ou sans citron!»

Perché dans sa vallée qu’il chérit tant, Raphaël Zufferey considère que la fondue y est à sa place. «Quand on pense montagne, on pense fondue!» lâche-t-il avec conviction. Pourquoi? «C’est un plat vite préparé, avec des produits à disposition, et qui cale bien l’estomac», estime-t-il.

Et si la scientifique (ndlr. parce que l'article principal parle de la directrice du musée de la Gruyère, laquelle s'est penchée sur le caquelon le temps d'une exposition) estime qu’elle était à l’origine urbaine et bourgeoise, le chef témoigne qu’elle est aujourd’hui aussi bien appréciée par les touristes que par les indigènes, sans distinction d’âge ou de culture. Et il sait de quoi il parle, puisqu’en haute saison, il en prépare et sert souvent plus d’une centaine par jour!
Encart publicitaire ou pas, ce billet devrait vous inciter à bon droit d'y prendre table pour vous réjouir!

dimanche 25 mars 2007

Des chamois Ă  ski

Depuis des jours - que dis-je... des semaines! - nous l'attendions, cette journée. Toutes les conditions étaient miraculeusement réunies. Bien que pas trop ensoleillée, fait inhabituel dans le secteur, la journée s'annonçait parfaite. Nous avions convenu d'une date. Nous avions pris rendez-vous pour nous lever de bon matin - même le passage à l'heure d'été ne nous a pas abattus! - afin de prendre la navette en direction de Zinal. La piste des chamois, si peu ouverte, l'était depuis 2 ou 3 semaines et les conditions hivernales de ces derniers jours nous en garantissait l'excellente qualité de neige.

De plus, nous sommes maintenant en période creuse, juste avant notre chant du cygne pour la saison 2006-2007.

La navette était bien remplie, mais nous avons à peine attendu au téléphérique de Zinal. La montée s'est effectuée en grande conversation avec les habitants du lieu, nos voisins, puis nous nous sommes élancés sur les pistes, un tantinet décontenancés de nous retrouver dans d'autres champs de bosses que ceux auxquels nous étions habitués. Pour un peu, nous aurions volontiers attrapé le mal du pays ;-) mais une magnifique combe bien cachée nous a séduits et nous nous sommes élancés sans plus aucune arrière pensée, tout frein à main relâché...

Le temps s'est vite écoulé et nous nous sommes rappelés le but premier de notre mission à Zinal: s'offrir la piste des chamois pour rejoindre Grimentz.

L'évocation de ce souvenir nous coûte car il constituerait une torture pour tout être qui n'a pas vécu cela aujourd'hui et étant donné l'adhésion morale de l'Immoblog au respect des droits de l'homme (de la Confédération Suisse, de l'Onu, etc.) nous n'insisterons pas. En effet, sans trop entrer dans les détails, nous avons dévalé la plus belle pente de la saison, inclinaison et conditions confondues, damage et vue sur la vallée naturellement compris. Un rêve, je vous dis!

Alors inutile de nous faire mal plus longtemps.

Mais quelques points de vue auxquels nous ne sommes pas habitués (ah, quand on dit que les voyages forment la jeunesse!)

Vue sur Bendolla depuis le sommet de la piste des chamois.

Les Becs-de-Bosson et un pan du Scex de Marenda vus d'en face: un peu riquiqui, non? Les voyages forment la jeunesse, nous vous disions, et aident Ă  relativiser le centre de notre monde :-O

Quelqu'un peut-il confirmer ou infirmer s'il s'agit bien du Mayen 1903 au Biolec?

Vue sur la vallée











Notre périple s'est terminé autour d'une excellente assiette dont le détail relèverait également de la torture morale. C'est pourquoi je ne peux que vous inviter à nous suivre, la prochaine fois! (ndlr. Liste d'inscription sous forme de commentaire autorisée)

jeudi 22 mars 2007

-10 pour LOS, mais +40 dans les gradins

-10°C au compteur, ce matin. La température a drastiquement chuté ici comme partout ailleurs en Europe, semble-t-il. Le contraste thermique à l'arrivée du printemps nous fait sourire, mais nos clients nous reviennent du ski frigorifiés. Exit les terrasses au soleil pour un temps. Peut-être jusqu'à ce week-end car le retour des beaux jours se fait sentir.

Conditions idéales pour le Last One Standing de ce soir, donc, fameuse compétition de boules de neige. Cette dernière place sous les feux de la rampe plusieurs équipes et les batailles de boules de neige par équipes sont éliminatoires. Scène sous projecteurs et fond de village bucolique, la vue est contrastée, anachronique, mais n'incite pas à la réflexion nostalgique les jeunes spectateurs qui se chargent par leurs cris stridents et leurs claquements de pieds sur les planches de réchauffer - ou plutôt de faire bouillonner - l'atmosphère. Même sourd, inutile de songer en réchapper!

C'est ainsi dans une ambiance bonne enfant que chacun mettra un terme à sa journée, la 2ème du printemps (en doutiez-vous?).

mercredi 21 mars 2007

Les cloches se sont mises Ă  sonner

Ce matin vers 11h30, les cloches de l'église se sont mises à sonner. Elles annonçaient un décès au sein de notre petite communauté. Le temps d'une pensée, le village entier a suspendu son geste, furtivement.

Vous qui nous lisez, loin du Valais, peut-être de l'étranger, pareilles coutumes ont-elles encore cours dans vos contrées?

lundi 12 mars 2007

Coup d'état en Valais!

Notre démocratie a été décapitée! Monseigneur Norbert Brunner fait désormais de notre beau canton alpin une théocratie, pis même, une dictature sous l'égide du PDC (Parti Dictatorial Catholique)! Mais il place à sa tête un éminent serviteur de cette ancienne démocratie, néanmoins tout aussi fervent religieux, Jean-René Fournier, par conséquent ancien Conseiller d'Etat devenu Gouverneur. Cette domination tend pourtant à se faire battre dans les ailes par d'autres courants de pensées politiques tels que le PRD (Parti recherches des dividendes), le PS (parti des songes) et l'UDC (union dictatoriale centraliste).

Un peu d'histoire pour comprendre:

Le Valais n'est pas un canton suisse, contrairement à la croyance internationale. Entré en Helvétie en 1815, il en est ressorti aussitôt. On apparente ses habitants (on NOUS apparente!) souvent à des Corses "pour une raison de concordance entre les moeurs des deux pays", même si les Corses nous ont intenté des procès pour appellation injurieuse à leur endroit. Dans les faits, il semblerait plutôt qu'ils soient jaloux de ne pas être les "Valaisans de la France".

Les habitants du Valais, apprend-on encore de source sûre, s'appellent des Valaisans (ou Valaistiniens, suite au putsch dont nous subissons les effets), mais surtout pas des cantonniers, dont le métier consiste à déblayer les routes. Notez pour la petite histoire que ces derniers sont dotés d'un trou sous le menton afin d'y loger leur instrument de travail, la pelle, par temps de pause fréquente. La population Valaisanno-valaistinienne se compose de 270'000 personnes pour autant de génisses, et environ 150x plus de ceps de vigne.

Une peu de culture pour comprendre, copié-collé de la source que je vous dévoilerai en fin d'article (rendra ce qui précède plus clair):

La religion du Valais est la bigoterie. La bigoterie est une branche hypocrite du catholicisme pratiquée avec fanatisme, obscurantisme et égoïsme, où l'art d'aimer son prochain comme soi-même prend tout son sens, vu que le valaisan n'a aucune estime de soi.

Donc, nous en sommes réduits à la dictature de la bigoterie. Des choses pareilles...!

Bon, reprenons nos esprits. Chapitre suivant, l'économie.

Le Valais, toujours selon notre source sûre, connaît un développement lent mais certain où le vin y joue grand rôle car la production dépasse depuis peu la consommation locale et peut, par conséquent, se permettre une exportation dans le canton de Vaud, là ou la diaspora Valaistinienne ne peut se faire aux breuvages du coin (no comment sur la question car ceci est une autre polémique:). Partant du fait que Genève est la capitale valaisanne en terme de nombre d'originaires, on peut en conclure que notre exportation atteint les confins de la Suisse, même. Un exploit! De plus, le vin valaisan est une substance qui fait rire (le saviez-vous?). Elle fait rire les bordelais :-D

Du côté de la faune, hormis le célèbre dahu (illustration), dont on ne sait finalement s'il est originaire des Pyrénées ou des Alpes, le loup - animal empaillé de choix, l'éléphant rose - animal double se déplaçant habituellement en troupeau et très fréquent dans nos contrées, le chaînon manquant - habitant du Val d'Anniviers, se partagent le territoire avec la Vache d'Hérens (notez les majuscules) "seule véritable vache". Le Val d'Anniviers compte pourtant aussi quelques écossaises, dignes d'intérêt, mais cela, l'histoire ne le dit pas...



Si l'on considère maintenant un valaisan dans sa capitale, donc Genève, on imagine d'ici son retour de fin de semaine dans son Valais natal. Il y "monte" puisque, tel le renasson, il longe le Rhône dans son cours inverse pour regagner son "mayen". Là, il s'y prépare un morceau de viande séchée AOC - morceau de boeuf provenant d'Argentine et apprêté dans le canton des Grisons. Ce produit est frappé du label AOC (appellation d'origine confuse), un morceau de pain de seigle - pain fabriqué à base de farine de seigle qui se conserve très très longtemps. Il est surtout fabriqué et consommé par ceux qui n'ont plus de magasin dans leur village et qui habitent trop loin des centres commerciaux de Conthey pour acheter du pain quotidien frais, ouvre sa bouteille de Fendant - le fendant a pour principale caractéristique sa sur-production (d'où son exportation en territoire vaudois). Pour les non-valaisans, il s'agit en fait du nom barbare attribué en Valais au châsselas. Suit une bonne raclette - nb: Le Raclette (le fromage, pas le dîner) est un produit typiquement valaisan. Voilà plusieurs années que les Valaisans essaient vainement d'obtenir une AOC pour le Raclette. Quant à la Raclette (le dîner, pas le fromage), elle découle naturellement du Raclette, car inventée à partir de Raclette. Le Raclette (le fromage, pas le dîner), est un fromage d'alpage non-pasteurisé, dont la marque la plus répandue est le Valdor.

Bref, cher lecteur, tu vois comment? Au fait, t'es l'fils Ă  qui? Et puis, on s'en fout, partons plutĂ´t faire la piste!

Plus sérieusement et tout humour subversif mis à part, il nous est impossible, à nous Valaisans de ne pas nous reconnaître au minimum au 3/4 dans la fameuse désexplication sur notre peuplade citée à l'adresse Désencyclopédie. Une étude ethnologique ne s'en approcherait pas mieux et notre éminent sociologue vissoyard Bernard Crettaz peut, sur ce coup-là, aller se rhabiller ;-)

Voici présentés en quelques mots les barbares qui vous accueillent lors de vos séjours dans nos contrées, sises quelque part le long du Rhône, entre la Suisse et l'Italie. Un guet-apens, j'vous dis!

Alors, "adieu" tout le monde, c'est fini pour ce soir, et "gros becs".

PS. Référence à retenir et à apprendre par coeur avant de revenir nous voir: http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Valais

dimanche 4 mars 2007

Sauvetage hélico et éclipse lunaire

Dimanche 4 mars 2007,

Journée fabuleuse, temps radieux, soleil tapant. Des conditions comme nous en avons rarement vu ces derniers temps. Les voitures ont sans cesse défilé dans la matinée pour prendre l'assaut de nos pentes enneigées (non, ceci n'est pas une figure de style, mais bien une réalité!). Le quotidien dominical à Grimentz, quoi :-)

Cette journée avait bien commencé, même pour ce petit groupe de jeunes gens qui a pris l'initiative de sortir des pistes du côtés des couloirs pour revenir en hors-piste sur les Becs-de-Bosson. L'un d'eux a attaqué la pente de biais, a sauté une corniche pour se rendre compte - s'il en a eu le temps - que de terribles rochers l'attendaient dessous pour le réceptionner.



Accident fatal, hélicoptère d'Air Glaciers, sauveteurs, etc.

Pourquoi? Un groupe joyeux, dissipé certainement, qui se lance peut-être sans trop réfléchir et soudain... le caillou de trop. L'accident est grave, mais nous ne voulons pas en savoir plus. Que de regrets pour ce jeune homme au souvenir de ces instants d'insouciance impardonnés à l'avenir. Il est vraiment trop dommage que se reproduisent inlassablement ces mêmes schémas aux conséquences si dramatiques.

Puis la journée a continué à s'écouler sous les rayons chauds du soleil et des sourires.

Au fait, la soirée de hier soir a été marquante pour 2 bonnes raisons: la fondue-lune et l'éclipse. La fondue-lune a vécu son lot de suspens puisque 100 personnes inscrites environ se sont désistées dans la journée, bien que le temps était annoncé au beau fixe pour la soirée. J'en connais même qui sont montés, mais en omettant de prendre leurs skis. Ils se mordaient les doigts ce matin, hihi. La liste d'attente a pourtant rapidement comblé ce manque car il y avait tout de même 160 personnes pour participer à la soirée. Un succès - comme d'hab.

Il se trouve pourtant que la plupart de ces festoyeurs avait bel et bien rallié le village avant le début des autres festivités. Le reste a terminé sa descente en raquettes à la lampe frontale peu avant l'éclipse totale. En effet, en soirée, la lune a commencé à se voiler et à se parer de belles couleurs cuivrées. C'est les yeux tombant de fatigue que nous avons tout de même installé téléscope et appareil-photos sur leur trépied respectif sur le balcon. Pile dans l'axe de notre panorama, au milieu des étoiles. Une bonne veste et le tour était joué. Voici donc, en exclusivité pour vous (!), l'un de nos chefs-d'oeuvre de la soirée.

Sur ce, retournons-nous en dans les bras de Morphée car le soleil se lève à nouveau dans quelques heures...
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