Un accès de piété grand-filiale a mené mes pas au cimetière. Vous faire avaler que j'étais à ce moment-là déprimée, vous ne me croiriez pas. Laissons donc tomber cela, j'y suis allée, tout simplement.
Je déambulais distraitement le long de la travée, mes pas raclaient le gravier tandis qu'une ombre furtive s'éloignait à l'autre bout et tournait à l'angle de l'église pour disparaître de mon champ de vision.
Un à un, je les replaçais tous. Non pas qu'ils me soient tous si connus, mais leur nom. Notre cimetière n'étant pas énorme, on sait vite qui se trouve à peu près où dans cette configuration post-sociale. Même l'emmental qui me fait office de cervelle peut y parvenir!
Quand soudain... immédiat, irraisonné, puissant, incompréhensible et totalement inmaîtrisable... un cri jaillit du plus tréfond de mon gosier!!
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